En répondant à l’appel à manifestation d’intérêt lancé par le gouvernement centrafricain il y a quelques mois, le transporteur angolais Fly Angola a remporté l’offre de création en RCA d’une compagnie aérienne à même de répondre aux besoins de mouvements des usagers du ciel en Centrafrique.

Une délégation du transporteur privée angolais Fly Angola a rencontré en fin de semaine dernière à Bangui, les hautes autorités du pays, notamment le Président Faustin Archange Touadera, pour lui présenter le plan d’affaires, la stratégie d’opérationnalisation du transporteur en gestation ainsi que les différentes étapes qui ont abouti à la création du tout premier transporteur public centrafricain.

Selon son plan de routes présenté aux autorités et communiqué au public, Fly Centrafrique desservira au départ de Bangui, les villes de Douala  au Cameroun, Brazzaville au Congo, Ndjamena au Tchad et Kinshasa en République Démocratique du Congo.

Quant à sa flotte, elle sera constituée des deux Embraer ERJ145 et du bombardier Dash 8-300 récemment acquis par le transporteur privé angolais pour ses propres besoins.

Depuis des décennies, la RCA ne dispose pas de compagnie aérienne publique ou privée. Elle demeure connectée au monde uniquement grâce à des compagnies aériennes étrangères dont Air France, ASKY, Kenya Airways, RwandAir, Royal Air Maroc ou encore Camair-Co qui vient de faire son come-back dans la capitale centrafricaine après trois ans d’absence.

Jusque-là, toutes les initiatives privées ou publiques ont fait long feu dans le pays. Ainsi par exemple, Karinou Airlines, de l’homme d’affaires libanais Saïd Trad qui avait commencé ses opérations commerciales en 2012, a mis la clé sous le paillasson. Son promoteur a repositionné l’unique appareil de sa flotte, un Boeing 737-300, au Congo, où il a lancé en août 2021 une nouvelle compagnie aérienne dénommée African Airlines.

La tentative de lancement de Simb Airlines une compagnie privée détenue par l’homme d’affaires sulfureux Émile Parfait Simb, opérateur de cryptoactifs en bisbille avec la justice camerounaise, et qui a obtenu ses autorisations en juillet 2021, s’est soldée par un échec.

Simon Pierre Mbarga (EcoMatin)