La forêt centrafricaine recouvre une superficie de 62 000 km2 de forêts exploitables soit environ 10 % du territoire national dont la quasi-totalité fait partie du domaine forestier de l’État. On distingue deux grandes zones forestières:

La forêt dense humide dans le Sud-Ouest (préfectures d’Ombella-Mpoko, Lobaye, Sangha-Mbaéré et Mambéré-Kadéï), d’une superficie de 3,8 millions d’hectares, où se situe l’essentiel de l’exploitation forestière du pays avec  3,2 millions d’hectares exploités sous forme de « Permis d’exploitation et d’aménagement » (PEA) ;

La Forêt de Bangassou dans le Mbomou au sud-est du pays,  d’une superficie de 1,2 millions d’hectares, qui l’est de façon exclusivement artisanale, vu son inaccessibilité.

Environ 0,8 millions d’hectares ne sont pas attribués pour l’exploitation industrielle et demeurent sous forme de réserves naturelles.

Dans le reste au pays, le potentiel forestier centrafricain se manifeste par des savanes boisées ainsi que d’importantes galeries forestières dont il est difficile de chiffrer l’exploitation, mais qui jouent un rôle économique et social essentiel : le bois est en province comme dans les quartiers périphériques de Bangui, la seule source d’énergie utilisée pour le chauffage et la cuisson des aliments.

Premier employeur privé du pays, le secteur forestier représente 10% du Produit Intérieur Brut du pays, le bois étant est la principale ressource exportée derrière le diamant brut.

En plus d’offrir des produits forestiers ligneux et non ligneux d’importance économique, la forêt centrafricaine génère de nombreux services environnementaux, comme le maintien de la fertilité des sols ou la séquestration du carbone. Elle est essentielle à la survie et au bien-être des populations, et notamment des peuples autochtones, dont le mode de vie et la culture y sont intimement associés.

La forêt centrafricaine qui regorge d’une biodiversité unique, est l’une des plus riches d’Afrique, avec plus de 200 essences dont le sapelli, l’ayous, l’iroko, le sipo, l’anigré, le mukulungu, le tiama, le tifou, le doussié, qui comptent parmi les plus exploitées.

Source documentaire: MEFCPE