L’Institut Universitaire de Formation Paramédicale (IUFP) de la Croix-Rouge Centrafricaine (CRCA) a organisé des soutenances groupées des mémoires en licence et master es Sciences infirmières au sein dudit Institut au bord du fleuve Oubangui.

Le travail de fin d’étude en sciences infirmières vient d’être achevé après 3 ans pour la licence et 2 ans pour le master en sciences infirmières, de formations, stages et recherches, de voir les contours des questions cruciales sur la santé publique et d’élaborer des recommandations fortes pour des solutions, ont été les points de défense des étudiants en sciences infirmières de l’IUFP.

L’amphithéâtre Marguerite Ngouadakpa  est presque remplie des parents, amis et connaissances pour assister en présence. Lors de l’oral mémoire, l’étudiante a pris de la hauteur sur son écrit en étant dans la perspicacité de faire part de la réflexion qui en résulte de ses recherches théoriques et de son investigation auprès des professionnels de santé aux membres du jury.

Naomie Kossomboï, maître en sciences infirmière s’en explique : « Comme je suis chrétienne j’ai la joie de remercie le bon Dieu parce qu’on a effectué cette formation durant 18 mois mais on avait fait pratiquement 3 ans de cette formation et Dieu m’a fait grâce d’être parmi les meilleurs de ma promotion ce jour. Mon thème porte sur la « qualité des soins administrés aux nouveaux nés . Mon stage s’est déroulé dans la salle de naissances au centre de santé de Guitangola. Ce n’est pas pour rien que j’ai retenu cet thème c’est parce que, si vous voyez actuellement dans le monde entier, le taux de mortalité néonatale est toujours en hausse et le continent le plus touché c’est l’Afrique particulièrement notre pays le Centrafrique dont le taux est de 47,4 décès pour mille naissances ».

Elle poursuit en ses termes : « J’ai choisi ce thème c’est pour apporter ma modeste contribution au gouvernement de notre pays pour que cela puisse l’aider à améliorer en quelque sorte la qualité de soins que nous allons offrir aux nouveaux nés, pour les aider à améliorer les taux. Les difficultés c’est qu’on n’a pas eu les documents en tant que tel c’est notre majeure difficulté, mais nous sommes avec nos encadreurs, nous avons fait de nos mieux pour aboutir à ce travail aujourd’hui » a fait savoir Naomie Kossomboï

Depuis 2010, l’IUFP a contribué énormément dans le domaine sanitaire. Cet institut a  formé plus de 450 étudiants dont 250 cadres en soins infirmiers, qui prêtent main-forte à la fonction publique à travers le ministère de la santé publique et aussi dans le système éducatif comme un cadre de formation en soins infirmiers qui appui l’Université Bangui à travers la faculté. Et les hôpitaux disposent en ce jour des mains d’œuvres qualifiées que l’IUFP forme.

Grâce à Dieu Kossede, Directeur de l’Institut Universitaire de Formation Paramédicale donne un aperçu sur le déroulement de cette fin de cycle de formation paramédicale en sciences infirmières sanctionnée par des diplômes : « C’est un processus qui va finir demain au total on a 34 impétrants dont 9 de masters et 25 de licences. C’est un plaisir, on a commencé il y a plus de 3 ans aujourd’hui et nos jeunes qui se sont battus vont devoir finir leur formation et bientôt être diplômés afin d’exercer partout. Notre aperçu général c’est une satisfaction pour moi. Merci au gouvernement qui est d’ailleurs est notre patron. Je tiens à  remercier au passage tous nos étudiants. Quant ils finissent, ils sont soit intégrés soit recrutés dans les ONGs médicales.  Au fait c’est un plaisir je n’ai cessé de le dire, l’institut de la Croix-Rouge à ce jour a mis beaucoup de cadres sur le marché de l’emploi qui bien entendu fournissent une main d’œuvre qualifiée, apportent des soins de qualité à la population. Le message certes est parti très loin, puisque parmi nos étudiants d’autres viennent aussi de l’arrière-pays, il n’y a pas que la ville de Bangui pour lequel les jeunes sont recrutés », a-t-il précisé.

A ce jour, on assiste à une montée en puissance des professionnels de santé qui sont passés par l’IUFP dans le système sanitaire, de la question de l’impact de la réforme des études paramédicales sur le taux de sélectivité de ces formations reste ouverte. La prochaine rentrée académique de l’IUFP de nouveaux segments vont être intégrés : filières des sages-femmes et assistants opératoires étant en enclin à augmenter le nombre de candidats.

Rien ne change pour le démarrage des études le cursus est toujours de 2 à 5 ans selon les filières, associant enseignements théoriques et mises en situation professionnelle, et débouchant sur l’obtention d’un Diplôme d’Etat. Le secteur, dans son ensemble, est en forte demande mais beaucoup d’étudiants éprouvent des difficultés à payer leurs frais d’écolage.

Zarambaud Mamadou