La visite qu’a effectuée Ousmane Diagana, Vice-président de la Banque mondiale d’Afrique de l’ouest et centrale a finalement porté ses fruits. La Banque mondiale et la République Centrafricaine ont signé deux conventions afin de favoriser la paix et le développement durable.


Après avoir échangé avec certaines autorités nationales, Ousmane Diagana a été reçu par le Chef de l’État Faustin Archange Touadera le vendredi 18 septembre 2021. Ladite rencontre s’était déroulée au Palais de la Renaissance à Bangui, en présence des certains membres du gouvernement et du représentant de la Banque mondiale en Centrafrique Han Fraeters.
En plus des échanges sur les différents points liés au développement socioéconomique et politique, le président Touadera et Ousmane Diagana ont posé un acte qui apportera un coup de pouce aux centrafricains. Cet acte est la signature de deux conventions de financement. Ceci à hauteur de plus de 125 millions de dollars soit 62 milliards de francs CFA. Ce financement a pour objectif de renforcer le capital humain, l’autonomisation des femmes et des filles et de permettre le désenclavement des zones rurales.
Selon les cahiers économiques de la Banque mondiale 4ème édition, l’indice du capital humain est au plus bas de l’échelle mondiale. La crise militaro-politique couplée avec celle de la pandémie du coronavirus ont plongé le pays dans la récession. Toutefois, on note les carences des réseaux de transport qui sont l’une des principales raisons de la fragilité du pays.
Dans son discours de circonstance, Ousmane Diagana justifie la signature de ces conventions : « La RCA doit veiller à ce que les adultes de demain soient en bonne santé, bien éduqués et productifs. Nous savons que si un pays veut améliorer son capital humain, l’autonomisation des femmes et des filles est cruciale afin de promouvoir un avenir meilleur pour tous. Mais cela nécessite un investissement aujourd’hui ». « A travers ces appuis, la Banque mondiale vise à renforcer son soutien pour promouvoir la paix, le développement et jeter la base d’un avenir meilleur pour tous les centrafricains », a-t-il précisé.

En ce qui concerne le capital humain, 50 millions de dollars seront injectés dans les services de la santé, de l’éducation tout en créant des opportunités d’emplois qui favoriseront l’auto prise en charge des femmes et des adolescents qui sont parfois des ressources inexploitées. Cependant, sur le plan du projet d’urgence pour la restauration des infrastructures et la connectivité, une somme de 75 millions de dollars sera octroyée pour l’amélioration à l’accès des habitants aux marchés, aux écoles et aux services pouvant créer des opportunités économiques pour les populations des zones rurales. Sachant combien de fois le corridor qui relie le Centrafrique au Cameroun, ledit projet vise aussi à renforcer la résilience via ce corridor.
« Je profite à cette occasion de remercier la Banque mondiale pour sa contribution multiforme. Présentement, nous entretenons de très bonne relation avec cette institution bancaire qui ne cesse d’apporter son soutien à la population centrafricaine qui ne cesse de se battre pour se relever après les différentes crises. C’est un moment clé de la relation de la RCA avec la Banque mondiale que nous saluons », a témoigné le président de la République Faustin Archange Touadera.
Toutefois, il mentionne : « Je profite de cette opportunité pour confirmer notre engagement à continuer à soutenir les reformes pour permettre à la Banque mondiale de nous aider ».
Rappelons que Ousmane Diagana a commencé sa tournée au Cameroun avant de la finir en Centrafrique. Cette visite de travail fait suite au sommet d’extraordinaire des Chefs d’États de la CEMAC qui consiste à réaffirmer l’engament de la Banque mondiale dans la sous-région. Etant un partenaire de longue date, la Banque mondiale apporte un soutien considérable à la sous-région à travers des programmes d’investissement, des appuis budgétaires, des services de conseil et assistance technique. Ceci, dans le domaine du capital humain, des infrastructures, de l’énergie, la foresterie, de l’agriculture. Mais les différentes crises ont poussé la Banque mondiale à intervenir aussi dans sur le plan de la santé, des filets de la sécurité sociales, de l’éducation et des services numériques.


Brice Ledoux Saramalet