Réunis à Sotchi le 9 novembre pour débattre de la question du partenariat Russie-Afrique, la Panafricaine Nathalie Yamb et Abdoulaye Diop ministre des affaires étrangères du Mali donnent leur position vis-à-vis du « néocolonialisme occidental » en l’Afrique. « Russie-Afrique : en lutte pour la vérité », est le thème de cette table ronde qui a vu la participation de plusieurs personnalités politiques.
Selon Nathalie Yamb, la vérité est la pire des choses dans le monde actuel pour la personne qui arrive à dénoncer et démontrer les choses dans les pays africains où le néocolonialisme occidental bat son plein sous différentes formes. Étant victime, elle témoigne : « cela m’a valu à mon retour en Afrique une déportation en Europe, des menaces de mort, des interdictions de circuler et des pressions en tout genre alors que ce panel se tient sur le thème de la lutte pour la vérité. J’ai voulu rappeler cela pour que chacun sache que par le temps qui coule, il n’y a quasiment rien de plus dangereux que de dire la vérité notamment quand il s’agit de dénoncer et de démonter les juments occidentales, et le monde qu’il a bâti et qu’il a dénaturé lui-même à l’issue de la deuxième guerre mondiale » a déclaré cette dernière.
L’exigence économique est selon elle, une forme de contrainte aux africains pour continuer de subir la pression occidentale qui se manifeste de manière subtile. Elle continue en ce sens : « il y a deux semaines que les Assemblées générales du FMI et de la Banque Mondiale se sont tenues à Washington et je veux évoquer la manière de traiter le système néocolonial occidental dans lequel des exigences politiques deviennent des conditions nécessaires pour les attaquent contre les maliens et qui endeuillent le Sahel » a argué Nathalie Yamb.
Dans le même ordre d’idées, Abdoulaye Diop ministre des affaires étrangères maliennes a abordé sa thèse : « le Mali va désormais parler pour lui-même sur la scène internationale, nous n’avons pas besoin de porte-plume ça c’est d’un. Le deuxième système de perpétuation aussi c’est le système de sanction qui existe au sein des Nations-Unies. Nous avons pris un exemple, le Mali a un régime de sanction pour l’application de l’accord de paix et c’est un des moyens qui a été utilisé aussi pour nous assujettir. La population malienne a demandé de nous lever ce régime de sanction malheureusement nos frères africains qui sont assis à ce Conseil ont voté dans le sens que l’ancienne puissance coloniale voulait. C’est une grande déception ! Aujourd’hui, les Institutions financières internationales FMI, Banque Mondiale sont aussi utilisées pour la perpétuation de ce système de domination. Aujourd’hui la Banque Mondiale refuse les financements au Mali à cause de nos choix politiques parce que les grandes puissances se cachent derrière pour essayer de nous subjuguer » a laissé entendre le ministre malien.
Toutefois, plusieurs aspects ont été développés par les représentants à cette table ronde. La question de la main mise sur les monnaies, l’échange en Afrique n’est pas du tout épargnée. La fédération de la Russie n’a pas caché sa volonté d’œuvrer auprès des pays africains dans le sens de la souveraineté de leurs États.
Espérance Refeibona Belvia
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