En prélude au contrôle de présence des fonctionnaires et agents de l’Etat à leurs lieux de travail qui s’effectuera dans les provinces en avril prochain, le ministère de la fonction publique renforce la capacité des Directeurs Régionaux, des Secrétaires Généraux des préfectures et des Chefs de Services de la fonction publique du 15 au 17 mars sur les mécanismes de contrôle. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le directeur de cabinet du ministre de la fonction publique monsieur George Emmanuel Matongo en présence du chef de section des affaires civiles de la Minusca Laurent Guepin dans la salle de conférence de l’AGETIP-CAF à Bangui.
Dans le cadre des reformes de profondeur que doit faire la fonction publique pour tendre vers une modernisation de la pratique administrative, certains éléments clés ont été identifiés dans le but de faciliter l’implémentation des différentes réformes à entreprendre. Au nombre de ces acteurs, il faut citer les Directeurs de Ressources au niveau central et au niveau local, les Secrétaires Généraux des préfectures, les Directeurs Régionaux et les Chefs de Services préfectoraux de la fonction publique. C’est dans cette optique qu’un premier atelier a été organisé avec l’appui de la section des affaires civiles de la Minusca à l’endroit des Directeurs de Ressources.
Pour cette fois, les Directeurs Régionaux, les Secrétaires Généraux des préfectures et les Chefs de Service se voient renforcer leurs capacités pour favoriser la mise en place d’un mécanisme de contrôle permanent de présence des fonctionnaires et agents de l’Etat dans les régions placées sous leurs responsabilités. Ceci, pour contraindre et inciter les fonctionnaires et agents de l’Etat à garder leurs postes de travail dans les lieux d’affectation dans différentes régions et sauvegarder la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire.
Marcel Djimassé, ministre de la fonction publique : « il s’agit de se préparer de manière à ce que la restauration de l’autorité de l’Etat puisse avoir un sens parce que restaurer l’autorité de l’Etat, c’est rassurer sa présence dans les provinces, mais la présence de l’Etat se manifeste par les cadres qui sont, ceux de l’administration du territoire et évidemment, ceux de la fonction publique qui assurent le suivi et le contrôle de la présence effective de l’ensemble du personnel de la fonction publique au niveau des provinces. C’est une occasion de se retrouver pour donner les grandes orientations en ce qui concerne le nouveau contenu que nous avons l’intention de donner à leurs fonctions », a-t-il précisé.
De son coté, Monsieur Laurent Guepin, chef de la section des affaires civiles de la Minusca affirme dans son allocution que cette formation s’inscrit dans le cadre de la stratégie de la Minusca en soutien aux actions du gouvernement centrafricain et plus particulièrement au ministère de la fonction publique dans le cadre du contrôle permanent des présences et missions des agents et fonctionnaires de l’Etat, ainsi que de la mise en œuvre de l’APPR-RCA et de la feuille de route de Luanda pour l’amélioration de la qualité des services publics et la restauration de l’autorité de l’Etat. C’est la raison de l’appui que porte la section des affaires civiles de la Minusca à l’organisation des deux ateliers de renforcement des capacités à l’endroit du personnel de la fonction publique notamment les Directeurs de Ressources, les Directeurs Régionaux, les Secrétaires Généraux et les chefs de services.
Notons par ailleurs que le contrôle de présence qui va démarrer en début du mois d’avril prochain est tout à fait diffèrent du contrôle physique qui a lieu en 2022 à Bangui. Le contrôle physique est une activité limitée dans le temps, avec pour objectif de recenser le Fonctionnaire à son lieu de travail afin de permettre la mise à jour de l’effectif du personnel de l’Etat et du fichier de la paie tandis que le contrôle de présence est une activité permanente qui sera menée par toute la représentation étatique de manière continue et quotidienne afin de contraindre les agents et fonctionnaires de l’Etat à rester à leurs lieux de travail.
Belvia Espérance Refeibona
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