Communication de la ministre des arts, de la culture et du tourisme relative à la restitution des biens culturels de la république centrafricaine illicitement exportés et détenus dans plusieurs musées en France et dans le monde.

Madame le Ministre a indiqué que pendant la période coloniale, des témoins matériels et trésor de la civilisation des Communautés Africaines sous domination, ont été pillés et déportés illicitement dans la métropole des États colonisateurs.

Lors de son discours du 28 novembre 2017 à Ouagadougou, le Président de la République Française Emmanuel MACRON a réaffirmé la volonté de la France de restituer aux pays africains qui en font la demande, une ou toute partie des biens de leurs patrimoines culturels volés, importés illicitement par l’action de la colonisation et qui se trouvent sur son territoire.

La République Centrafricaine se trouve concernée par la question, car une quantité impressionnante des biens de son patrimoine culturel est aujourd’hui détenue par plusieurs musées en France, notamment dans les Fonds des Collections au Département d’Afrique du Musée de l’Homme à Trocadéro et au Musée du Quai Branly Jacques Chirac. Le retour de ces biens culturels au pays révèle plusieurs significations et un symbolisme fort pour nos populations.

Il faudra entre temps prendre en compte et satisfaire préalablement certaines exigences faisant partie des cahiers des charges avant, pendant et après la demande à restitution des biens culturels. La réhabilitation du Musée National Barthélémy BOGANDA de Bangui, bientôt effective avec l’appui technique et financier de la Coopération Française, s’inscrit dans cette logique d’accueillir les biens restitués dans un cadre approprié.

Eu égard aux multiples bénéfices que tirera notre pays de cette importante initiative culturelle du siècle, la Ministre a sollicité l’accord du Conseil lui permettant sa mise en œuvre.

Au terme des débats, le Conseil a instruit Madame la Ministre de soumettre à l’examen et à l’adoption par l’Assemblée Nationale d’un de loi de ratification de la Convention UNI DROIT de l’UNESCO de 1995, d’une part et de mettre en place les procédures permettant l’identification des patrimoines culturels de la République Centrafricaine détenus dans le monde et en France, d’autre part.

La cellule de communication