Le 9 janvier dernier, les Chefs d’Etat de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avaient voté un embargo économique contre le Mali, notamment la fermeture des frontières, le gel des avoirs maliens et la suspension des échanges commerciaux et financiers avec les pays membres de la communauté. Six mois plus tard, cette sanction a été levée par la même CEDEAO mais, les sanctions financières contre les dirigeants de la junte sont maintenues.

Pour justifier sa décision, l’organisation sous-régionale a déclaré que Bamako a réalisé des progrès ces derniers mois. Il s’agit de l’«adoption de la nouvelle loi électorale et l’annonce du retour à l’ordre constitutionnel pour mars 2024 ».

Une telle mesure ne peut que réjouir les maliens et aussi des pays de la CEDEAO, dont le Sénégal, un partenaire économique du Mali dont l’économie a souffert. Sur la toile, plusieurs militants anti-impérialistes se réjouissent et saluent la résilience du peuple malien. « Bravo au brave peuple malien pour son courage et sa résilience face à un embargo inique qui aura duré 6 mois. Tout ce qui ne tue pas rend plus fort ! Force et courage pour la construction du nouveau », a mentionné @oumbatitude dans un tweet.

Si c’est « un pari gagné pour la junte militaire », estiment ces militants anti-impérialistes, la joie est aussi celle des commerçants qui sont pressés de reprendre leurs activités importatrices et exportatrices. Se prononçant sur la levée de l’embargo, l’ancien Premier ministre sénégalais, Abdoul Mbaye a déploré que « l’embargo décidé à la va-vite a fait plus de mal à l’économie sénégalaise qu’à celle du Mali. Les sanctions contre leurs dirigeants suffisaient. Celles contre le peuple malien étaient bêtes et méchantes ». Pour beaucoup de sources que nous avons joint à Bamako, les incidences économiques de cet embargo sur le Sénégal, a poussé Dakar et des pays de la région à revoir leurs positions.

Junior Max Endjigbongo