Le port fluvial de Ouango Sao dans le 7eme arrondissement fait partie des  points de ravitaillement en produits de première nécessité pour la population Banguisseoise. L’un des aliments les plus commercialisés au port de Ouango Sao est le poisson frais qui se fait rare ces derniers temps.

Qu’est ce qui est à l’origine ?

Selon nos informations, l’insécurité sur l’axe Bangui-Kouango est la principale cause, car les miliciens antibalaka ont érigé des barrières illégales aux villages  Possel et  Ndjoukou en amont de l’Oubangui  pour racketter les commerçants et les pêcheurs. « Les antibalaka ont blessé ce dernier temps un pêcheur qui a refusé d’obtempérer à leurs ordres », explique Christiane l’une des commerçantes du port Sao.

A une autre source de nous affirmer que les antibalaka règnent en maître sur le tronçon Bangui-Kouango empêchant ainsi les pêcheurs d’exercer leurs activités génératrices de revenu.

En conséquence, les poissons frais se font rares sur le marché du port Sao. « Nous achetons ces produits alimentaires parfois à un bon prix, mais vue les tracasseries causées par les hommes armés, nous sommes obligés de les revendre à un prix exorbitant », nous confie une commerçante qui a requis l’anonymat. Ce comportement fait que les poissons frais sont si difficiles au dit port.

Thomas est venu s’en approvisionner, mais le prix ne lui permet pas d’en acheter et il s’en plaint « Mais avec ce rythme-là, nous n’allons pas manger du poisson. Pourtant, c’est la saison ». a-t-il dit.

Plusieurs commerçants exhortent les autorités du pays à prendre leur responsabilité afin d’envoyer les forces de défense et de sécurité sur cet axe en vue d’assurer la protection et la fluidité de navigation entre Bangui-Kouango.

Notons que le commerce des poissons frais est la principale activité génératrice de revenu de certaines filles et fils du pays. Le tronçon Bangui-Kouango et Mobaye reste la voie qui leur permet de s’en procurer en grande quantité afin de couvrir le besoin dans la capitale.

Mais si l’insécurité s’installe sur ce chemin, comment vont-ils faire pour assurer la charge régalienne de leur foyer à quelques jours de la rentrée scolaire ? C’est la principale question que nombreux commerçants se sont posées au micro de Oubangui Médias.

Bien que plusieurs bases des groupes armés aient été démantelées, quelques poches de résistances continuent d’entraver la libre circulation des biens et des personnes.

Jude Romain Koualet