Le président de la Fédération Centrafricaine de Basketball a donné vendredi 19 novembre une conférence de presse pour informer la population sur trois informations essentielles:

La délégation qui accompagne les fauves pour la 1ere fenêtre de la coupe du monde 2023. La dite délégation sera conduite par le 1er vice président Robert Bong Ballet.

La création du département 3 contre 3 au sein de la Fédération. En rappel, 3 contre 3 est désormais une discipline olympique. L’objectif est de participer aux prochains jeux de Paris. Pour mémoire, la Centrafrique a été vice championne mondiale en 2010 face aux USA en catégorie U17.

Le président de la fédération a annoncé qu’un audit sera bientôt lancé couvrant la période d’au moins 8 ans, afin de permettre à son équipe de s’asseoir sur une bonne base de gestion et de disposer d’un manuel de procédure.

Ci-après les explications du président à cet effet.

« Quand nous sommes arrivés, nous avons eu énormément des difficultés parce que nous n’avions eu de passation de service. Nous avions été obligés de saisir le tribunal qui nous a passé le service. Donc, nous n’avons pas de visibilité de ce qui s’est passé tant au niveau organisationnel qu’au niveau administratif et financier.

C’est pour cette raison que nous avons estimé qu’il était important pour corriger le dysfonctionnement qui a pu avoir dans la gestion de la fédération et dans le but de mettre en œuvre un vrai manuel de procédure qui nous permettrait de mieux gérer nos actions au niveau de la fédération que nous avons lancé un appel d’offre pour faire un audit de la gestion de la fédération centrafricaine de basketball. Nous avons demandé que cet audit soit fait sur huit ans pour ne pas qu’on disent que nous nous en prenons qu’à ceux qui nous ont précédé.

Le but c’est de voir les manquements, les difficultés, les maux qui gangrènent notre sport. Vous imaginez qu’aujourd’hui, nous sommes en train de nous préparer pour l’Assemblée Générale de la Ligue de Bangui et il n’y a pas de candidat à la présidence. Il y a beaucoup de gens qui fuient le basketball. Il faut que nous mettions de l’ordre dans la gestion de ce basketball là.

C’est pour cela que nous avons demandé à six cabinets dans un appel d’offre restreint de nous proposer des offres. Nous avons reçu cinq dossiers et la semaine prochaine, nous allons dépouiller  ces dossiers  en demandant au cabinet retenu de faire l’audit  de fonds, de l’administration pour voir comment les choses ont été gérées parce que, à chaque fois qu’un président vient, il fait comme il veut, avec des interférences comme nous avons vu récemment à Kigali et de fois c’est très difficile de gérer.

Nous ne voulons pas accuser les gens mais nous voulons partir sur cette base là pour pouvoir mettre des règles saines pour la gestion de la fédération.

Le cabinet va faire l’audit de la gestion passée y compris la gestion de l’afro basket  de Kigali. Nous demanderons aussi au cabinet de mettre en place un manuel de procédure pour nous permettre de  mieux gérer la fédération afin que quand nous ne serons plus là, que ceux qui viennent après ne soient pas dans les mêmes conditions que nous.  Nous n’avions rien trouvé, pas des comptabilités, rien du tout, et pourtant ce sont plusieurs millions qui ont été engagés pour soutenir le basketball.

Donc, le lundi, nous allons dépouiller les dossiers.

Vous savez aussi que dans notre programme, nous avons prévu l’organisation des états-généraux du basketball, parce que nous voulons tous aider ce sport, étant des bénévoles dans ce bureau. Pour nous, il faut mettre les choses à plat, avoir une bonne lecture de ce qui se passe, découvrir là où il y a de dysfonctionnement et trouver des solutions pour que demain, le basketball puisse évoluer.

Ces états-généraux, nous le demandons. Nous avons remarquer que le ministre de la jeunesse et des sports a compris la nécessité et a demandé d’élargir les états-généraux à tout le sport centrafricain, nous nous en félicitons. Nous participerons à l’élaboration des termes de référence de ces états-généraux qui vont nous permettre d’avancer.

Il ne fallait pas que nous attendions que les choses se fassent . Nous avons commencé à faire un certain nombre de travail dans les provinces. Nous étions à Mbaïki dans la Lobaye et dans l’Ombella M’Poko. Nous n’étions pas là parce qu’il fallait simplement faire le sport mais à chaque fois que nous sommes arrivés dans une ville, nous avons braqué les projecteurs sur le basketball dans cette ville. ».

Fridolin Ngoulou