La désinformation est l’un des maux qui gangrènent depuis quelques années la République Centrafricaine. Des fausses informations sont aussi une arme destructive massive qui tuent les centrafricains. C’est pour répondre face à ce fléau que des professionnels des médias ont créé le Consortium des journalistes centrafricains pour la lutte contre la désinformation (CJCLD).

En effet, c’est dans le cadre de ses objectifs que le CJCLD a organisé le samedi 21 mai 2022, une causerie éducative avec les jeunes de commune de Bégoua à Bangui. Si cette organisation des professionnels des médias a vu le jour il y a au trop une année, cette dernière n’a pas hésité à être au-devant des choses en termes de lutte contre la désinformation et les discours de haine.

 Ladite organisation a mené plusieurs activités de sensibilisation de masse pour éveiller la conscience des uns et des autres sur les méthodes d’identification des fausses informations et images. « Ce phénomène qui mine aujourd’hui notre société. Cela alimente non-seulement la crise mais amène la dichotomie sociale. Dans les années passées, les désinformations ont fait que nous avions assisté à une crise entre les chrétiens et les musulmans », a expliqué Georges Stanislas Ouapure Zeze, coordonnateur du CJLCD.

 Il a également précisé que : « Les conséquences de ce phénomène sont légions et nous interpellent au CJLCD d’attaquer ce fléau à la racine au sein de la communauté. Ceci pour remédier à ce problème même si cela sera difficile à l’éradiquer totalement ».

Les jeunes qui ont participé à cette causerie éducative sur la lutte contre la désinformation ont affirmé avoir des nouvelles notions sur ce phénomène : « C’est pour la première fois que nous apprenons des notions sur la désinformation qui a eu plusieurs conséquence dans notre société. Après cette séance de partage avec le CJLCD, nous allons sensibiliser autour de nous afin que chacun comprenne ces notions pour combattre à ce fléau », a témoigné Christopher Gremali, président du conseil local de la jeunesse de Bégoua. 

Dans ce moment de partage, le CJLCD a expliqué les principes qui consistent à poser les questions suivantes : « Qui se cache derrière ? » « La source est-elle digne de confiance ? » « Comment le sujet est-il présenté par les autres ? ». Ces questions permettent de bien vérifier les informations afin de ne pas tomber dans le piège.

A en croire Georges Stanislas Ouapure Zeze, coordonnateur du CJLCD, il est indispensable que les participants s’approprient des différentes  notions sur lesquelles ils ont partagé.

En effet, cette compagne de sensibilisation à travers les causeries éducatives est financée par la France à travers le projet : « Sauver la démocratie contre la désinformation en Centrafrique ». A ce jour, le CJLCD, appelé encore « Brigade Anti Infox » est dans la dynamique de tout faire pour sillonner la République centrafricaine si les financements sont disponibles.  

Rayms Yanguere