La Ligue des Jeunes Panafricains en Centra-frique en partenariat avec Swiss Gold Value et Parlement Panafricain Junior ont organisé le vendredi 24 juin 2022 au stade 20 000 places, une conférence débat sur le thème « La notion du Panafricanisme et l’intégration panafri-caine » dans l’objectif de permettre aux jeunes panafricanistes de comprendre à quel niveau se situe l’esprit du panafricanisme à l’intérêt du jeune africain aujourd’hui.

Thierry Sarramandji, Président de la ligue du parle-ment Panafricain justifie l’organisation de cette conférence débat: « Nous nous sommes rendus compte que le panafricanisme qui avait aidé l’Afrique vers une marche d’intégration globale en vue de son développement aujourd’hui est en train d’être transgressé par des exactitudes et qui n’ho-norent pas les valeurs chères au panafricanisme. C’est pourquoi , il faut poser les débats de fonds, revenir à la base et revoir ce que c’est que le pana-fricanisme avant de pouvoir s’engager sur le bon chemin ».

Aujourd’hui, le panafricanisme reste une notion mal comprise, interprétée par beaucoup des compa-triotes panafricains. « J’ai été très ravis de pouvoir démontrer le sens du Panafricanisme initié à l’ori-gine par le premier pionné du panafricanisme, président fondateur de la RCA Barthélémy Bogan-da. Il faudrait donc le vulgariser et l’expliquer. Le panafricanisme n’est pas le rejet, l’insulte, la con-fusion dans l’interprétation des choses ; mais c’est un espace d’entrée de l’union, de coexistence pacifique et des compromis entre le peuple afri-cain » déclare Aristide Briand Reboas, le Ministre en charge de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et de l’Education Civique.

Les Panafricanistes juniors se sont mis ensemble pour essayer d’apporter la solution sur la probléma-tique de la manipulation des jeunes à travers la technologie de l’information et de la communica-tion. Ioma Christelle Sapo, l’une des jeunes pana-fricanistes juniors exprime sa motivation s’en ex-plique. «Un panafricain est celui qui doit être ca-pable de mourir pour sa propre convic-tion, quelqu’un qui peut mourir pour le bien être de son peuple. En tant que partisan de la jeunesse panafricaine, nous avons constaté qu’il n’y a pas eu de participation dans notre pays, c’est pour cela que nous nous sommes engagés dans le projet, afin de contri-buer au développement de notre pays. J’exhorte beaucoup de jeune à ne pas seulement se limiter mais plutôt se lancer dans des pareilles activités pour qu’ils y aient la conscience de leur avenir afin de bâtir notre pays ». précise-t-elle.

Cette conférence a permis par ailleurs de lancer un certain nombre de chantier sur lequel il faut travail-ler avec la jeunesse centrafricaine.

Allant dans l’esprit du panafricanisme, il est impor-tant de définir un profil des jeunes qui cadre géné-ralement avec des émergences de l’Afrique ; mais le véritable problème après un certain nombre des observations sur le terrain justifie que ces émer-gences ne peuvent véritablement pas atteindre l’objectif au-delà des données sur le terrain.

C’est pourquoi André Aristide Djanga, président fondateur de l’ONG ACUA projette une rencontre internationale à Bangui : « Une conférence interna-tionale sur la jeunesse sera organisée à Bangui dans le mois de novembre prochain ensemble avec certains partenaires et le parlement panafricain junior en passant par le gouvernement afin de définir le type de citoyens qu’il faut pour l’émer-gence globale de la Centrafrique. Raison pour laquelle, il est important qu’on lance la vision sur une jeunesse panafricaine responsable, formée et qui s’informe des réalités du terrain pour que cette émergence soit globale » précise-t-il.

Cependant, le panafricanisme doit se manifester par la solidarité, l’entraide mais pas l’insulte comme nous observons sur les réseaux sociaux. Le peuple centrafricain doit toujours être prêt à dé-fendre réellement son pays afin de garantir un panafricanisme réel.

Eliphaz Niamazime