Le réseau des psychologues de Centrafrique (REPCA) en partenariat avec Sopadi, les institutions onusiennes ONU-Femmes et le fonds pour la consolidation de la paix ont lancé un atelier de formation sur l’identification, la prise en charge et suivi psychothérapeutique des survivantes des crises socio-politiques ainsi que des personnes atteintes du traumatisme psychologique ce jeudi 25 août 2022 à l’hôtel JM Résidence à Bangui.

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’appui à la santé mentale et le bien-être psychosocial en Centrafrique, le réseau des psychologues de Centrafrique en partenariat avec Sopadi, les institutions onusiennes ONU-Femmes et le fonds pour la consolidation de la paix ont organisé un atelier de formation autour du thème : « Appui au processus de guérison des traumas individuels et collectifs des communautés de Bangassou et Bria en vue de la prévention des conflits et des violences ».

Ceci étant de renforcer les capacités ou les ressources humaines dans le domaine de la santé mentale. En effet, il n’y a pas beaucoup de praticiens dans le domaine alors que les besoins sont énormes et particulièrement si on voit les orientations du président de la République et du plan de développement  national par rapport au capital humain. Il est utile d’avoir au niveau national un pouls d’experts, d’expertises sur la question de santé mentale pour pouvoir régler ce problème non seulement dans l’immédiat mais sur la durée.

Pour Novella Nikwigizé , coordonnatrice à ONU-Femmes  « la question de santé mentale traite avec l’humain, ce qui est à l’intérieur de lui, qu’il soit conscient ou pas conscient mais cela a de l’impact sur lui, sa santé et également de la société voire sur la consolidation de la paix. Traitant le sujet de la santé mentale vous êtes un acteur de la paix, vous permettez que les interventions qui se font sur le terrain puisse aboutir », a-t-elle précisé.

L’objectif de cet atelier de formation qui va durer 3 jours est non seulement de renforcer les capacités des participants en techniques fondamentales de prise en charge innovante sur les 9 modules afin qu’ils soient capables d’identifier les personnes en situation de détresse afin de leur venir en aide mais aussi de contribuer efficacement à atteindre les résultats escomptés de l’étude en cours de réalisation qui se focalise sur les indicateurs susceptibles d’altérer la santé mentale sur ce qui est déjà fait, ce qui reste à faire et comment faire pour combler les Gap à Bangassou et Bria qui sont des projets pilotes.

Quant à la Coordonnatrice du REPCA Madame Ngbongo Flore : « l’évènement de ce jour illustre les nombreuses actions par lesquelles, le gouvernement centrafricain, à travers ses partenaires entend contribuer à favoriser la résilience du capital humain et social dans des zones visées par le projet à savoir Bria et Bangassou ainsi que ses environs. La RCA, à l’instar des pays du monde subit des multiples crises militaro-politiques qui ont eu une détérioration considérable sur l’état de la santé mentale de sa population plus précisément celle vulnérable qui sont les jeunes filles et femmes. L’organisation de cette session répond donc à un double impératif celui de renforcer, outiller les acteurs dans un dispositif de prise en charge thérapeutique afin de favoriser la coopération des services pour qu’ils soient plus holistiques », a-t-elle précisé

Il est à rappeler que, la population cible de l’ONU-Femmes sont les femmes, mais dans le cadre de projet, il est particulièrement important de mettre un accent en milieu jeune une couche vulnérable.                                      Zarambaud Mamadou