Des enseignants du fondamental 1 et 2 menacent d’entrer en grève de 21 jours à compter de ce mardi 7 mars sur l’ensemble du territoire national. L’annonce a été faite le samedi 4 mars 2023 lors de l’assemblée générale tenue à la bourse de travail à Bangui.

Ils étaient plus d’un millier à prendre part à cette assemblée générale qui a débuté par le rapport de la précédente grève de huit jours et les discutions entamées par le bureau exécutif de la plate-forme des enseignants du fondamental 1 et 2 et le gouvernement.

Selon ce rapport, la précédente grève a été observée sur l’ensemble du territoire national. Et en marge de ce mouvement de mécontentement, un tête-à-tête a eu lieu entre le ministre de l’éducation nationale de l’enseignement secondaire Aboubacar Moukadas Noure et le syndicat des grévistes.

Mais ces enseignants ne sont pas satisfaits des discutions. Ils ont alors décidé à l’unanimité de poursuivre la grève pendant 21 jours.

Cette décision fait suite, selon le Secrétaire général de ladite plate-forme Innocent Kéréguélé, à des « injures proférées » par le ministre de la fonction publique Marcel Djimassé : « le Ministre de la Fonction publique qui, étant président du cadre des pourparlers et de concertation nationale n’a pas cette volonté de coopérer avec nous. Il préfère nous proférer des menaces pour suspendre nos soldes. C’est ainsi que les enseignants du F1 et 2 ont décidé d’observer une grève de 21 jours en vue d’avoir une réponse favorable aux différentes revendications ».  

A noter que cette grève met en péril le système éducatif centrafricain qui a subi des coups durs suite aux multiples crises militaro-politiques que le pays a traversé.

Pour l’heure le ministre de la Fonction Publique moins encore l’association des parents d’élèves n’ont encore réagit à cette nouvelle manifestation programmée.

Ces enseignants promettent de suspendre ce mouvement de mécontentement si le gouvernement accepte de signer avec eux un protocole d’accord.

A titre de rappel, ces enseignants exigent du gouvernement l’harmonisation de leurs salaires et la reconduction des leurs qui sont radiés suite au contrôle des fonctionnaires initiés par le gouvernement ainsi que l’intégration dans la fonction publique et le paiement des indemnités de craies.

Ces grèves risquent de paralyser le fonctionnement du calendrier scolaire en Centrafrique, surtout que le système éducatif centrafricain a été durablement touché par des multiples conflits armés.

Aussi, le calendrier des examens et concours sera perturbé alors que depuis trois ans, le gouvernement a su maitriser ce calendrier.

Selon nos informations, le gouvernement et surtout le président Touadera se dit préoccupé par cette revendication ainsi que celles dans d’autres secteurs et compte apporter prochainement une solution un peu plus globale.

Christian-Stève SINGA