L’Observatoire des Médias Centrafricain (OMCA) a organisé une table ronde avec les professionnels des médias et les responsables de la société civile, le vendredi 10 juin 2022 au centre COUCHEROUSSET à Bangui. Cela est dans le but de présenter à ces derniers ses rapports de monitoring qui ont porté exclusivement sur la collaboration entre les journalistes et les acteurs de la sécurité et le protocole d’état.

 Il y’a quelque mois, l’UJCA avait regroupé ces trois acteurs qui sont : les professionnelles des médias, les forces de la défense de la sécurité antérieure et les protocoles, dans un atelier afin de discuter sur la question d’inter action entre ces trois acteurs.

C’est dans cette logique que l’OMCA a organisé une table ronde pour faire le rapport de cette discussion. Lors de cette table ronde, beaucoup des points ont été débattus. Selon l’article 2 du code d’éthique et de déontologie du journaliste en RCA, un journaliste doit être détenteur d’une carte de presse et s’abstenir de diffuser ou de publier une information susceptible d’inciter à la haine sous toutes ses formes (religieuse, ethnique, régionale, tribale, raciale), ou affectant, les peuples minoritaires, ainsi que provoquant de trouble à l’ordre, le meurtre ou la destruction méchante.

Pour permettre aux journalistes de bien travailler dans un environnement propice, il est alors important de réunir un certain nombre de problèmes. Les journalistes ne disposent pas des cartes de presse ni une maison qui leur est dédiée.  Ces deux préoccupations ont été au centre des discussions.

Le président de l’Union des Journalistes de Centrafrique Tita-Samba Sole s’est expliqué lord de cette table ronde en ces termes : «Les professionnels des médias étaient victimes de beaucoup de frustration lors des évènements au pk 22, à l’assemblé nationale et à l’école nationale de la gendarmerie à kolongo. Les journalistes sont victimes de brutalité et nous avons réfléchi au niveau de l’union des journalistes de Centrafrique pour pouvoir regrouper les trois instances et discuter. Le problème est que sur une question d’identification, les professionnels des médias ne peuvent pas se lever un matin et aller couvrir un reportage. Il ne peut que êtres envoyé par sa rédaction ».

Lors d’un évènement, si les policiers qui doivent mettre de l’ordre et les gendarmes qui sont là pour assurer la sécurité, ne connaissent pas le journaliste, ils ne peuvent pas le laisser faire son reportage.  Se faire identifier est important.

«  Je suis venu expliquer aux professionnels des médias et à la société civile qu’il y’a un problème. C’est d’abord le comportement des journalistes sur le terrain. Il faudrait que le journaliste sache que si sa rédaction lui donne l’autorisation d’aller couvrir un évènement, sur le terrain, il doit se rapprocher premièrement du protocole et se rapprocher aussi du chef de la sécurité. Et, informer ces acteurs si on a besoin de prendre l’autorité en interview.  Après, ont se dégage pour permettre au protocole d’État de faire de son travail», a expliqué Tita-Samba Sole.

La collaboration entre les professionnels des médias, le protocole d’État et les forces de défense et de sécurité n’est pas toujours bon sur le terrain en Centrafrique. Plusieurs incidents ont été relevés en 2021.

Dorcas Bangui Yabanga