Dans le cadre de la journée internationale de la femme qui est célébrée le 8 mars dans le monde entier, l’organisation nationale de femme artiste de Centrafrique a organisé en différée en partenariat avec l’UNFPA le vendredi 23 mars 2023 la première édition du festival dénommé Nguia ti Ndara.
L’objectif assigné à cette festivité est de montrer aux femmes et aux jeunes filles l’importance d’être autonome à travers les activités génératrices de revenu et ramener le vivre ensemble. Cette activité a été organisée en présence de la représentante de la ministre de l’art de la culture et du tourisme, du Coordonnateur National du centre de lecture et d’animation culturelle (CLAC) et les représentants de l’UNFPA.
Depuis quelques années, les femmes centrafricaines commencent à prendre conscience de leurs rôles dans le pays et veulent valoir leurs droits à travers leur épanouissement. C’est dans cette optique que beaucoup d’entre elles sont formées sur les activités génératrices de revenu afin qu’elles ne dépendent pas des hommes. Cet ainsi que l’ONAFC qui est une association à but non lucratif, forme des femmes dans tous les domaines à savoir la musique, la danse, l’artisanat pour avoir un métier afin de contribuer au développement de ce pays et de lutter contre les violences sexuelles faites aux femmes.
Le festival dénommé Nguia ti Ndara regroupe plusieurs artistes nationaux dans leurs différents domaines. A l’ouverture de la cérémonie, après le discours de la présidente de l’ONAFAC la place est laissée à différentes poésies, le sketch, le conte. Un conteur a passé le message à travers son récit que les filles respectueuses qui écoutent et mettent en pratique les conseils de leurs parents trouvent un bon mari. Après son conte, l’artiste Marina Kangala monte sur scène avec son groupe de danse, ensuite vient un autre groupe etc.
Kouassala Lepa Justine Valérienne, présidente de l’organisation de national de femme artiste de Centrafrique montre l’importance de ce festival : « la première édition du festival dénommé Nguia ti Ndara que nous avons organisé est dans le but de sensibiliser les femmes sur l’autonomisation de la femme et les jeunes filles sur leurs études et la population centrafricaine sur la paix, la cohésion sociale et la non-violence. A l’heure actuelle, il faut que toutes les femmes se lèvent pour se battre afin de lutter contre la pauvreté en faisant les activités génératrices de revenu et en luttant contre toute forme de violence faite à l’égard des femmes. Nous parlons de parité, d’ici 2030, il y aura la parité mais comment est-ce que cela soit réalisée si les jeunes filles ne font rien? Alors, je demande à toutes les femmes de se lever afin relever le défi ».
En effet, sur la question particulière du genre, la République centrafricaine a réalisé des progrès significatifs par l’adoption d’un cadre légal sensible au genre, alignés aux cadres internationaux et régionaux en lien avec la promotion de l’égalité de genre, y compris dans les domaines de la consolidation de la paix et la sécurité. Ce sont, entre autres : la Chartre africaine des droits de l’homme et des peuples, la Déclaration et le Programme d’Action de Beijing, mais également la Résolution 1325 qui est la première à mettre en exergue l’effet particulier des conflits sur les femmes leurs rôles dans les dynamiques de résolution des conflits et de consolidation de la paix.
Dorcas Bangui yabanga
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