La Centrafrique traverse une zone de turbulence depuis presque une année. Nombreuses crises s’interposent et risquent d’asphyxier la population.

Les tensions suite au projet de la modification de la Constitution, les tensions autour de l’adoption de Bitcoin comme monnaie légale, la crise du carburant, la crise alimentaire, l’absence de l’aide budgétaire, les questions de l’insécurité orchestrée par des groupes armés membres de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) de François Bozizé, l’organisation des élections municipales, les questions de l’embargo sur les armes, le désarmement des ex combattants…sont autant des défis que le président Touadera et son gouvernement sont confrontés.

Ces multiples crises rendent l’équation à plusieurs inconnus. Le Pr des mathématiques Faustin Archange Touadera est au pied du mur pour tenter de décrisper les multiples crises et de relever les défis de l’heure. Sans cela, le peuple Centrafrique ira droit au fond de tunnel.

Depuis décembre 2020, presque tous les partenaires de la Centrafrique ont suspendu leurs aides budgétaires. Ils ont présenté des conditions parmi lesquelles la transparence dans la gestion des fonds octroyés en faveur de la défense et de la sécurité. La crainte de ces partenaires est que l’argent octroyé au gouvernement serve à payer les paramilitaires russes qu’ils les considèrent comme des mercenaires auprès de l’armée nationale.

La tension de trésorerie s’est installée depuis presque deux ans.  A cette tension, il faut ajouter la crise politique qui intervient suite à l’annonce de l’intention du pouvoir de modifier la Constitution. Cette tension fait remonter la tension sécuritaire, dans un contexte où le pays traverse une crise aigüe de carburant occasionnant la flambée des prix sur les marchés.

Le pouvoir doit relever les défis de l’insécurité dans les provinces, le désarmement des ex combattant et mobiliser les ressources nécessaires pour l’organisation des élections municipales dans le pays.

Le président Touadera estime que l’une des solutions à ces multiples crises, notamment le sous-développement du pays se trouve dans la monnaie numérique, le Bitcoin dont la version Centrafricaine, Sango Coin est lancée dimanche 3 juillet 2022 à Bangui.

Cette zone de turbulence qui n’a que trop duré a besoin des actions fortes du président. Dans le cas contraire, le pays risque une nouvelle crise générale.

Fridolin Ngoulou