63 violations et atteintes au droit international humanitaire documentées par la Minusca entre 25 février et 10 mars de cette année.

C’est dans une note d’information rendue publique le mercredi dernier que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA) a indiqué qu’au moins 63 violations et atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire, ayant affecté 96 victimes ont été documentées  et vérifiées. Sur ces 96 victimes, 19 souffrent de multiples violations.

Selon toujours la Minusca, la plupart des victimes de ces violations multiples ont subi des arrestations arbitraires et détentions illégales, y compris des enlèvements par des groupes armés, et des atteintes au droit à la propriété.

Le document a souligné aussi la responsabilité de certains agents de l’Etat derrière ces violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire (52%) et des victimes (33 violations et 70 victimes), notamment en raison d’un nombre élevé de détentions arbitraires dû aux dépassements des délais légaux ou pour défaut de placement en détention provisoire.

Précisant que les groupes armés signataires de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA), eux, sont responsables de 28 atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire affectant 24 victimes, dont 10 ont été victimes de multiples violations.

Les préfectures les plus affectées en termes de violations et atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire sont la Ouaka et la Nana-Grébizi.

A en croire la note d’information, des combattants non identifiés, affiliés à la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) ont été responsables du plus grand nombre d’atteintes et de victimes (9 atteintes et 10 victimes), suivis de miliciens anti-Balaka 7 atteintes et 3 victimes.

Toutefois, la situation sécuritaire est relativement calme, suite aux patrouilles des casques bleus qui poursuivent leur mission de protection des populations civiles, sur les axes principaux et secondaires, afin de réduire la liberté de mouvement des groupes armés.

Ces patrouilles permettent d’apporter une réponse rapide aux différentes menaces contre les civils, en coordination avec les FACA.

Christian Steve SINGA