Le symposium international sur le statut de la femme en Centrafrique à la veille de la célébration de 30e anniversaire de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD@30)  a eu lieu du 27 au 28 avril 2023 à l’hôtel Ledger plaza à Bangui.  Les représentants des 09 pays de l’Afrique ont pris part à cette activité en présence du couple Présidentiel, les membres du Gouvernement,  de la Directrice Régionale de l’Afrique de l’Ouest et du Centre Argentina Matavel Piccin et du Représentant du Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA) à Bangui Sihble Sahbani. C’est une initiative du président de la République Faustin Archange Touadera que l’UNFPA a financée.

Cette assise avait été organisée pour faire le bilan des progrès accomplis dans l’ensemble des pays prenants aux engagements visant à accélérer la CIDP@30 et surtout en matière de statut des femmes et filles sur le plan social, sanitaire et économique. A l’ouverture, le Président de la Délégation Spéciale de la ville de Bangui Emil Gros Raymond Nakombo a déclaré que la  femme est donc la vie de l’homme, celle de l’enfant ainsi que de la famille.

La Directrice Régionale de l’Afrique de l’Ouest et du Centre Argentina Matavel Piccin a souligné que l’UNFPA  réaffirme son soutien et son engagement à contribuer à l’amélioration de la vie de la population en RCA, plus particulièrement l’émancipation de femme et des filles. « Je me réjouie de la volonté du gouvernement centrafricain de mettre en œuvre des engagements internationaux pris dans le cadre de l’amélioration du respect de droit de la personne et de la promotion de l’égalité et de l’équité dans la conférence sur la population, le développement renouvelés en 2019 ».

Dans son allocution à l’ouverture de cette activité, le président de la République Faustin Archange Touadera avait rappelé son engagement à promouvoir un environnement favorable pour la promotion de la femme, qui s’est traduit par des mesures concrètes. Il s’agit notamment de la création du Ministère de la Promotion de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfant qui a mis en place des mécanismes appropriés en vue d’encourager le développement des activités en faveur de la femme et de la jeune fille.

Il a aussi fait mention de la création au sein de la Présidence de la République d’un Comité Stratégique de lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre et celles liées aux conflits.

« La nomination d’un Point Focal Stratégique Violences Sexuelles liées aux Conflits à la Présidence de la République pour me fournir des orientations politiques et stratégiques sur les questions relatives à la fiabilité des données, la visibilité des activités relatives aux violences Sexuelles, ainsi que la cartographie des ONG qui œuvrent sur les questions des violences liées aux conflits en sont aussi les avancées », a-t-il précisé.

La relecture du Code de la Famille de 1997 ; l’actualisation de la Politique nationale d’équité et d’égalité de genre dont le but est de rendre accessible et disponible des services de qualité pour l’amélioration du bien-être de la femme centrafricaine ; la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre ; la loi portant équité/égalité hommes-femmes dite Loi sur la Parité ; l’intégration dans le Code pénal centrafricain des dispositions relatives à la violence conjugale, les mutilations génitales, sexuelles et le viol qui est désormais qualifié de crime… sont autant des avancées significatives dont le Chef de l’Etat Faustin Archange Touadera a fait mention.

Le président Faustin Archange Touadera a ajouté que : « Pendant deux jours, vous aller approfondir la réflexion transfrontalière sur le statut de la femme à la veille de la célébration du CIPD@30. L’égalité des sexes n’est pas seulement un droit humain fondamental, c’est aussi une condition nécessaire pour l’instauration d’un monde résilient où la paix et la prospérité règnent de manière durable. Les inégalités basées sur le genre sont des maux qui nécessitent l’implication de toutes et de tous pour y mettre fin. Ce n’est qu’ensemble que nous pouvons offrir une vie meilleure aux filles et femmes en général. A cet effet, je voudrais vous exhorter à faire des analyses pertinentes et formuler des recommandations actionnables en vue d’améliorer les conditions de vie des femmes et des filles, notamment pour les plus démunis ».

Pour ces deux jours de symposium, plusieurs recommandations ont été présentées au gouvernement entre autres celle relative à l’amélioration de la santé maternelle et de la mortalité maternelle et infantile. Pour la ministre conseiller à la présidence, Mme Bemakassoui, il s’agit là d’une recommandation forte pour améliorer la santé maternelle et la mortalité maternelle et infantile dans le pays. Elle a souligné que cette problématique a été prise en compte dans l’élaboration du plan d’action par la Première Dame Brigitte Touadera qui a parrainé cette action.

Selon la ministre conseiller, des actions concertées seront menées pour favoriser la mise en œuvre des recommandations de ce symposium avec l’appui des partenaires.

Dorcas Bangui Yabanga