Les centrafricains à travers les organisations de la société civile ne cessent de se prononcer sur la levée totale de l’embargo sur les armes en destination de la Centrafrique. La dernière réaction en date est celle du Mouvement des patriotes pour la sauvegarde de la démocratie en Centrafrique que dirige Kévin Yabada.

Si certaines organisations s’acharnent contre le Conseil de sécurité des nations-unies pour exiger la levée de cet embargo, le Mouvement des patriotes pour la sauvegarde de la démocratie en Centrafrique a quant à lui emprunter le chemin du plaidoyer. Une position exprimée lors d’une conférence de presse animée par son président Kévin Yabada le 27 juillet 2021 à la maison des jeunes du 2em de Bangui. 

En effet, ’élection du président Faustin Archange Touadera en 2016, puis sa réélection en 2020, constituent le fort argument utilisé par les membres des organisations de la société civile pour réclamer la levée dudit embargo. Suite à ces élections jugées démocratique, ces organisations affirment  que c’est illogique de maintenir le pays injustement sous l’énorme poids de cet embargo.

Pour Kévin Yabada, il se montre optimiste et pensent que les membres du Conseil de Sécurité de l’ONU, fera le nécessaire pour le bien du peuple centrafricain : «  Après plusieurs  plaidoyers formulés, nous avons constaté que le Conseil de Sécurité de l’ONU a fait une  avancée positive  dans les procédures,  au mois de Janvier 2020 en votant un allègement par rapport à cette sanction au mois de Janvier 2020 » a-t-il déclaré.

La véritable pensée qui anime  les centrafricains à exiger la levée de l’embargo  sur les armes en destination de la Centrafrique, se justifie du fait que le pays a connu des moments difficiles de son histoire et  la population civile veut aspirer à la paix et non continue d’être asphyxiée par les groupes armés qui privent la libre circulation des biens et des personnes à l’intérieur du pays.      

Kévin Yabada pense que les partenaires de la Centrafrique peuvent contribuer à son salut : « Avec l’appui des partenaires de la RCA qui sont la Russie, le Rwanda, la Chine, l’Union-européenne et les forces de la Minusca, nous pouvons aujourd’hui confirmer qu’il y a une légère accalmie qui peut conduire le Conseil de sécurité des Nations-unies à réexaminer ses mesures de sanctions relatives à l’embargo sur les armes en Centrafrique », a-t-il souligné .

A la question de savoir si la dernière tuerie contre les civiles à 12 kilomètres de Bossangoa dans l’Ouham et qu’une enquête est en cours pour trouver les coupables peut constituer de l’épine dans cette démarche pour la levée de l’embargo, Kevin Yabada répond:  « J’ose croire que le 29 juillet 2021 sera une date de la libération de la RCA à travers la levée totale de l’embargo sur les armes. Il n’y a aucune raison qui justifie aujourd’hui le maintien de cet embargo ». Par ces quelques phrases, ce dernier a tenté de rassurer l’opinion nationale que rien n’est encore perdu en ce qui concerne la lutte pour le retour de la paix en Centrafrique.

Rappelons que la République Centrafricaine a déjà totalisé huit (08) années sous la sanction de l’ONU à travers ledit embargo. Durant toutes ces années, le pays continue de faire face à une réelle insécurité. Une situation qui oblige le pouvoir de Bangui de tout mettre en œuvre pour favoriser le retour de la paix et de la sécurité sur toute l’étendue du territoire centrafricain. D’où l’appui considérable des partenaires et de la levée de l’embargo pour atteindre cet objectif.

Wilfried Bouba