La ministre du travail, de l’emploi, de la protection sociale et de la formation professionnelle a abrogé, ce lundi 18 juillet, la décision désignant les trois syndicats les plus représentatifs, déjà caduque depuis 2004. C’était à l’issue d’une réunion d’information avec les représentants des centrales syndicales, tenue à l’Agence Centrafricaine pour la Formation Professionnelle et de l’Emploi (ACFPE).

En 2003, le directeur de travail à l’époque avait pris une décision désignant les trois syndicats : Union Syndicale des Travailleurs de Centrafrique (USTC), Concertation Nationale des Travailleurs de Centrafrique (CNTC) Concertation Syndicale des Travailleurs de Centrafrique (CSTC) comme les syndicats les plus représentatifs pour une durée d’un an.

Cependant, le code de travail qui a été promulgué en 2019, en ses articles 53, 54 et 55, a limité les procédures en matière d’organisation et de représentativité. Alors qu’il y avait à l’époque que six syndicats, mais on compte aujourd’hui 23 centrales syndicales. Cela demande que l’on organise les élections sociales au sein des entreprises afin de désigner les syndicats plus représentatifs.

Au cours d’une réunion avec les représentants de différentes centrales syndicales, la ministre du travail, de l’emploi, de la protection sociale et de la formation professionnelle, Annie Michelle Mouanga, a informé ceux-ci de l’annulation  de cette décision qui ne répond pas au contexte actuel. 

« Pendant toutes ces années, c’étaient seulement ces trois syndicats qui ont été désignés syndicats les plus représentatifs. Cette décision a été prise juste pour une année. Presque 9 ans aujourd’hui on continue d’appliquer cette même décision. C’est pourquoi nous avons abrogé celle-ci, signée par le directeur de travail à l’époque pour mettre en place un comité tripartite où vont siéger les points focaux de chaque organisation syndicale. Ensemble avec eux nous allons mener des activités de pacte sociale, de programme pays pour un travail décent » a déclaré, Annie Michelle Mouanga, ministre du travail, de l’emploi, de la protection sociale et de la formation professionnelle, au sortir de cette réunion.

Elle a jouté qu’en attendant l’aboutissement du processus d’élection sociale au sein de chaque entreprise, les points focaux de chaque organisation syndicale vont se réunir en comité pour organiser les activités du dialogue social, tenir des réunions entre le gouvernement et les partenaires sociaux, le patronat et les syndicats afin de rehausser le niveau du dialogue social.                                                                                                                   

Pétrus Namkoina