La célébration de la journée internationale de lutte contre le paludisme qui se fête le 24 février de chaque année est couplée au lancement officiel de la politique d’engagement communautaire pour la lutte contre cette maladie. Ce lancement a été fait par le président de la République lui-même ce mardi sur le terrain de Sagbado, situé dans le 3e arrondissement de Bangui en présence de plusieurs autorités politiques et administratives, des partenaires du gouvernement et ministère de la santé et de la population en particulier.
En marge de plusieurs activités qui sont organisées pour marquer cette journée qui est célébrée autour du thème : « il est temps de parvenir à zéro cas de paludisme : investir, innover ,mettre en œuvre », le ministère de la santé et de la population, dans sa mission première qui est d’assurer une meilleure santé à la population, ceci dans la vision politique du Chef de l’Etat lance officiellement le projet de l’engagement communautaire pour la lutte contre le paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA.
Cette cérémonie a commencé par les mots de bienvenue du premier citoyen de la ville de Bangui Émile Gros Nakombo, qui, dans son allocution a souligné que les dix domaines d’impulsion présidentielle de la couverture de la santé universelle lancés par le président de la République en septembre 2019 ont permis de rapprocher les services des santés des populations et offrir des prestations variées et adaptées aux besoins spécifiques de la mère et de l’enfant.
Dans cette panoplie d’intervention, la lutte contre le paludisme occupe également une place de choix afin d’éradiquer ce fléau qui constitue un véritable problème de santé publique. Il encourage par ailleurs l’initiative de « kwa ti kodro » lancée par le président pour assainir l’environnement. Cela représente un vecteur efficace de lutte contre le paludisme à travers la lutte contre l’insalubrité.
De son côté, M. Ngoy Nseng, Représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé, ayant pris la parole au nom de tous les partenaires du ministère de la santé affirme que le paludisme reste la cause de plusieurs décès dans les pays africains.
En 2021, le paludisme à couté la vie à plus de 619 milles personnes dont les 96% vivent en Afrique.
Mais des progrès considérables sont faits dans la lutte contre cette maladie. Il indique aussi que la RCA se prépare avec l’appui de l’OMS et d’autres partenaires à introduire le vaccin contre le paludisme dans le programme national de vaccination. Car l’introduction de ce vaccin a prouvé son efficacité dans la lutte contre le paludisme dans de nombreux pays africains.
Pour le Chef de l’Etat, ce moment permet de faire le point sur les progrès accomplis dans la lutte contre le paludisme assorti d’un bilan et de la mobilisation de tous les acteurs de la santé pour une lutte efficace contre le paludisme : « c’est aussi le moment de rappeler à la population la gravité de cette maladie ainsi que les moyens de la prévenir, de la traiter et de la suivre. La responsabilisation des familles et de la communauté sont les files dorsales d’une lutte efficace et efficiente. À cet effet, deux programmes sont envisagés. Il s’agit du lancement de la politique nationale de santé communautaire 2022-2030 et du lancement du passage à l’échelle des activités de surveillance à assise communautaire et la régie au dépistage systématique et à la prise en charge précoce des maladies avec la pleine implication des leaders communautaires », a précisé Faustin Archange Touadera dans son discours.
Cette cérémonie de lancement officiel est également marquée par la remise officielle des valises médicales de l’ambassadeur de la Chine au président de la République, qui, à son tour a remis aux bénéficiaires que sont les représentants communautaires pour l’exercice de leurs fonctions.
Belvia Espérance Refeïbona
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