Pour célébrer sa première année à la tête du gouvernement, le Premier ministre Félix Moloua a animé le jeudi 9 février 2023 une conférence de presse. Un moment d’échange qui a permis à ce dernier d’explorer les pistes qu’il a entrepris jusque-là, d’éclairer la lanterne de la population sur le travail que fait l’équipe gouvernementale pour le relèvement de la Centrafrique malgré la difficile situation de trésorerie.

Nommé en janvier 2022 après la démission d’Henri-Marie Dondra, Félix Moloua totalise sa première année à la tête du gouvernement. Un moment qui lui a permis de faire une pause et de revoir le chemin qu’il a parcouru jusque-là. Nommé dans un contexte politique difficile et une situation économique très difficile, surtout à un moment où le pays ne reçoit plus de l’aide budgétaire, ce dernier a pu définir quelques pistes pour la sortie de crise de son gouvernement avec l’orientation du Président de la République Faustin Archange Touadera.

Faisant lui-même son bilan à la tête du gouvernement, Félix Moloua se réjouit de la grâce et de la confiance qui lui sont accordées pour cette noble mission : « Evidemment, cela fait un an jour pour jour que j’occupe ici la fonction du Premier ministre, chef du gouvernement. Je voudrais humblement remercier le Dieu tout puissant, qui a bien voulu me faire grâce en me donnant cette mission. Je remercie également le chef de l’État Faustin Archange Touadera qui a porté son choix sur ma modeste personne en me plaçant à la tête du gouvernement. Je suis arrivé à ce poste à un moment difficile de la vie de notre Nation, difficile aussi vu le contexte mondial marqué par plusieurs crises », confie-t-il.

Le Chef du gouvernement s’est attardé sur au-moins deux points essentiels. Il s’agit notamment de la lutte contre la corruption et la mauvaise manière de servir dans les administrations publiques et la mobilisation des ressources pour une sortie de crise en Centrafrique. Concernant la lutte contre la corruption et la mauvaise manière de servir, après la campagne de lutte contre l’impunité et la corruption, une équipe de veille a été mise en place pour que des personnes qui sont susceptibles d’être des corrompues et qui fragilisent la bonne marche de certains dossiers soient visées. D’ailleurs, un numéro vert a été mis à la disposition du public pour dénoncer d’éventuels cas de corruption. La bonne gouvernance et la bonne utilisation des biens publics sont les comportements qu’il faut mettre à l’œuvre pour l’atteinte des objectifs fixés.

Quant à la mobilisation des ressources, le chef du gouvernement centrafricain rassure poursuivre les discussions avec les partenaires qui peuvent s’intéresser à la Centrafrique pour aider à son relèvement. L’accent est également mis sur le développement du secteur public et privé, mais aussi sur un capital humain de qualité pour sortir le pays de la situation difficile qu’il traverse en ce moment.

Ce vaste chantier sera aplani si et seulement si, il y a la paix. Le Premier Ministre appelle alors tous les centrafricains à l’amour de la patrie, à l’unité et au travail pour le relèvement de ce pays: « Nous pensons que, si chaque centrafricain aime et respecte son pays, respecte l’administration et respecte la population et fait correctement son travail, nous devons avoir un gain de cause supplémentaire. Je dis qu’en travaillant normalement et correctement, dans la transparence en servant fidèlement, je crois que nous pourrons avoir un gain de plus de 30%. Cela pourrait nous éviter de la pauvreté », conseille le Premier ministre Félix Moloua.

Entre-temps, la croissance du pays connait une récession excessive. Grâce à la suspension de certains investissements et la mobilisation des ressources domestiques, le gouvernement cherche à maîtriser la situation et à payer les salaires des fonctionnaires de l’administration publique depuis trois ans.

Ce bilan, succinct qu’il soit montre à quelle mesure le gouvernement cherche à maitriser les crises de l’heure, notamment l’inflation due à la crise ukrainienne, l’augmentation du prix de carburant à la pompe pour permettre à l’Etat de disposer des ressources financières ainsi que l’augmentation de 7% des frais de transaction électronique dont la communication qui fait naitre une nouvelle tension.

Depuis un an qu’il est à la tête du gouvernement, Félix Moloua n’a fait que gérer les crises du carburant et quelques tensions sociales. Ces crises ont atteint un niveau inquiétant avant de connaitre un dénouement progressif.

Le Premier ministre compte poursuivre le dialogue social afin de maintenir un climat serein dans le pays.

Belvia Espérance Refeibona