Le 28 septembre 2022, la présidente du Conseil National de la Jeunesse Centrafricaine (CNJ-CA), Pamela Audrey Derom, a pris une décision sanctionnant trois de ses membres pour des manquements vis-à-vis des textes organiques du cette organisation faîtière de la jeunesse centrafricaine. Parmi lesquels se trouve Roméo Guere-Sindo, chargé de mobilisation et de la communication du CNJ-CA. Celui-ci a reconnu les faits qui lui sont reprochés et a pris l’engagement d’assumer cette sanction.
« J’avoue que j’étais présent lors du meeting du Bloc Républicain pour la défense de la constitution organisé le 25 août dernier sur le terrain de l’Ucatex dans le 8e arrondissement. Je n’y étais pas en qualité de membre du CNJ-CA mais plutôt en qualité de journaliste pour recueillir les informations pour le compte du journal Tiarara Sport dont je suis le directeur de publication. C’est dans cette logique que je me suis rendu sur le terrain de l’Ucatex pour chercher les informations. Nous étions trois à être soupçonnés. Cette information est parvenue au bureau du CNJ-CA. Le bureau a pris le temps de nous convoquer tous autour de la table pour que chacun puisse se justifier. Chose faite ! Chacun s’est défendu devant les membres du bureau. Le bureau a mandaté le 2e vice-président d’enquêter sur cette affaires. Son rapport révèle effectivement que j’étais présent au meeting du BDRC et le 1er vice-président a participé aussi à la manifestation du Front Républicain », explique Roméo Guere-Sindo, chargé de mobilisation et de communication du CNJ-CA.
Dans cette sanction, la présidente du CNJ-CA reproche à ses paires le non-respect des textes statutaires du CNJ-CA qui conditionne le caractère apolitique de cette organisation. Certaines dispositions des statuts et règlement intérieur du CNJCA interdisent les membres du bureau de participer à des manifestations politiques.
En vertu de ces dispositions, le chargé de mobilisation et de communication du CNJ-CA se soumet à cette sanction afin s’assumer les conséquences. Il dénonce toutefois l’implication des hommes politiques qui, selon lui, veulent diviser la jeunesse centrafricaine.
« Les sanctions sont tombées conformément aux dispositions de nos textes statutaires. Je prends acte de cette sanction et j’assume les conséquences. La rejeter, je vais rejeter la volonté de la jeunesse centrafricaine. Par ce que ce sont les jeunes venus des 16 préfectures et qui ont participé au congrès du CNJ-CA qui nous ont voté. La présidente n’a été nommée et moi non plus ! Nous avons tous été élus par nos paires jeunes. Donc nous devons respecter la décision du bureau », a-t-il déclaré.
Il invite ses pairs leaders jeunes à rejeter la manipulation politique : « Chers frères, nous avons souffert pour que le CNJ arrive à ce niveau. Ensemble nous avons pu convaincre les partenaires même le président de la République qui était venu clôturer notre congrès. Nous ne devons pas nous laisser se faire manipuler par les hommes politiques. Si nous continuons sur cette lancée, le CNJ-CA connaîtra le même sort de l’Association des étudiants Centrafricains (ANECA). Les mains invisibles derrières cette affaires nous mettent en conflit et tirent profit de cela. Pensons à l’avenir de la jeunesse centrafricaine », a conseillé Roméo Guere-Sindo.
Le CNJCA après ces trois sanctions connait un moment sombre de son histoire.
Petrus Namkoina
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