L’insécurité reste grandissante à l’intérieur du pays et c’est dans la préfecture de Lim-Pendé qui est l’un des foyers de conflit en Centrafrique. Dans cette préfecture, il est difficile pour les populations de sillonner en sécurité de peur de faire sauter un engin explosif.

Situé à Nord-Ouest de la République Centrafricaine, la préfecture de Lim-Pendé qui a pour chef-lieu Paoua est gagnée par le phénomène d’explosion des mines antipersonnel. En effet, cette zone est réputée comme fief des différents groupes rebelles, membres de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), notamment ceux des 3R.

« C’est au Tchad ou au Cameroun que nous partions acheter des marchandises pour revenir les revendre. Dommage que depuis les différents affrontements qui ont eu lieu dans la région, les belligérants ont posé des mines partout. Par malheur, un camion peut rouler dessus et c’est la catastrophe totale », a expliqué Mahamat un commerçant depuis Paoua.

Toutefois, après des multiples combats qui ont opposé les Forces Armées centrafricaines (FACA), appuyées par leurs alliées russes et rwandais sans oublier les soldats de la Minusca, ces rebelles se transforment aux braqueurs ou coupeurs de route. Ils peuvent surgir de manière inattendue pour braquer les véhicules des ONG et des commerçants.

« Si Dieu nous épargne des engins explosifs, nous pouvons avoir la malchance de tomber dans le filet de ces rebelles qui n’hésitent pas d’ouvrir le feu sur nous et d’emporter les marchandises et des sommes d’argent qui sont le fonds de nos commerces » a regretté la même source.

Ce malheur n’est pas seulement le partage des commerçants et des ONG mais aussi des agriculteurs qui sont souvent victimes de ces mines antipersonnel comme le précise Francis  « l’agriculture est l’une de nos activités quotidiennes ici à Paoua. Triste est de constater que l’explosion des engins dans les champs devient monnaie courante. Cela nous empêchent de bien cultiver car nous avons la peur de perdre notre vie à tout moment ».  

La vraie question qui est difficile à répondre est celle de savoir qui pose ces engins explosifs. Ce sont uniquement les rebelles ou aussi les forces nationales ? Car il y a un dicton qui dit : « A la guerre comme à la guerre » et un autre de dire qu’en cas d’une situation difficile « Tous les coups sont permis ».

En dépit de tout, les populations saluent les merveilles que font les FACA et leurs alliés aussi que les Forces de Défense et de Sécurités dans la préfecture. Leur présence redonne l’espoir et garantie une certaine sécurité permettant aux habitants de vaquer à leurs occupations.

Les engins explosifs notamment les mines antipersonnel se sont invitées dans les combats en Centrafrique depuis le lancement des hostilités par les rebelles de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) et les opérations de reprises du territoire par les groupes armés. Les rebelles sont principalement ciblés par l’ONU pour avoir introduits ce type de matériel militaire dans les combats en Centrafrique. 

Brice Ledoux Saramalet