Si on fait le tour du monde, on aurait remarqué que pas mal de pays a une base solide de l’identité vestimentaire ce qui constitue un repère ou encore un héritage qu’on lègue de génération en génération. Mais chez nous en Centrafrique, le constat nous laisse croire que nous n’avons aucune identité vestimentaire et chaque temps, on ne fait que suivre la tendance.

La jeunesse centrafricaine est exposée à tout risque de l’évolution mondiale et vit comme sur une planète que tout est permis en ce qui concerne l’accoutrement. S’il  y a certes la liberté individuelle, il devrait aussi avoir un recadrage face à certains comportements. Les jeunes filles et  garçons et même des adultes s’habillent en suivant la tendance et la mode. Et le pire des choses est que l’on ne respecte plus les endroits ou lieu qu’on devrait porter certaines tenues.

En sillonnant la ville de Bangui en plein jour, on voit certaines personnes dans des tenues qui laissent leur corps dehors comme dans une boîte de nuit. A première vue, on  peut déjà qualifier la personne de tout sauf rien pourtant cette dernière est dans son show comme un artiste sur scène et se dit à la mode. On confond le jour et la nuit ainsi que l’église, les places mortuaires et l’école. Face à de pareille exhibition, l’on se pose  mille et une questionmais pour n’avoir que des soupçons en revanche comme réponse.

L’évolution de la nouvelle technologie de l’information et de la communication laisse déjà quelques conséquences néfastes sur nos sociétés. En regardant les acteurs et les musiciens dans leurs tenues lors des tournages, on fait communiquer des comportements soit positifs, soit  négatifs. Force est de constater que le négatif prend le dessus en attirant bon nombre de personnes à l’imitation.

 On imite les Nigérians, les Européens, les Américains comme bon nous semble.  Le cas centrafricain est plus atroce, parce-que de génération en génération, on ne nous a pas légué une identité vestimentaire spécifique. Ce qui entraîne déjà un laisser aller à la base et nous fait vivre  ce que nous vivons aujourd’hui.

Si le harcèlement ou agression sexuelle persiste parfois, c’est à cause de l’habillement. Surtout pour les filles. Être belle n’est pas synonyme de l’exhibition qui ne peut nous apporter que des problèmes. Être stylé n’est toujours pas exclu mais il suffit de faire la part des choses. Nous pouvons certes nous habiller comme à la mode mais pourvue que nous soyons digne et respectable.

Pour le recadrage de notre société, il faut prendre certaines mesures. À cet effet, nous proposerons quelques solutions :

Au gouvernement, si on peut mettre des agents sur différents avenues pour traquer en journée ceux qui s’habillent de manière provocante pour leur donner une leçon, ce serait très appréciable.

Pour les établissements scolaires on voit qu’avec les tenues il y’a une certaine amélioration, mais on peut ajuster ce serait judicieux et aura de l’impact sur la vie de nos élèves, car malgré les tenues, certains se permettent de modifier à leurs grés et cela ne laissera  pas un bon exemple à certains.

En ce qui concerne le repère vestimentaire, il faut vraiment y penser. Cela serait de très grande importance si la République Centrafricaine a une identité vestimentaire comme le Burkina Faso ou les autres pays africains, cela pourrait améliorer les choses. Et ce serait très bonne chose si on parvient à revaloriser le pagne.

Belvia Esperance Refeibona