L’Etude Nationale Prospective RCA 2050 a organisé du 8 au 9 décembre 2022 au complexe sportif Barthelemy Boganda un atelier de validation du rapport de l’étude rétrospective diagnostique du secteur diplomatie et relation avec l’extérieur, avec les représentants des différents ministères sectoriels. Cette rencontre permet de définir une nouvelle vision de la RCA à l’horizon 2050. Cela a eu lieu en présence du représentant du ministre chargé de l’économie du plan et de la coopération internationale Michel Yogo.

Dans la perspective de construire une vision pour un Centrafrique Nouveau, le gouvernement centrafricain a lancé une étude nationale prospective dénommée « RCA 2050 ». Cette étude est entrée dans sa première phase opérationnelle, à savoir la réalisation des études rétrospectives, depuis le mois de janvier 2021, et tire progressivement vers sa fin de répondre aux questions « d’où venons-nous ? » et « où en sommes-nous ? » comme nation et peuple. Autrement dit, ces études rétrospectives devraient poser un diagnostic approfondi des secteurs retenus et permettre ainsi d’identifier les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces ainsi que les tendances lourdes qui les influencent.

Michel Yogo Secrétaire Général et Directeur de Cabinet par intérim s’explique : « L’absence d’une vision à long terme apparait comme un « Gap » politique que le Gouvernement veut combler, à travers le changement du paradigme de planification qu’est l’Etude Nationale Prospective. L’étude prospective est une démarche qui explore le futur à travers les approches pluridisciplinaire et systématique. L’approche pluridisciplinaire part du fait que les problèmes auxquels la République Centrafricaine (RCA) est confrontée ne sauraient être réduits à un seul secteur ou une seule dimension. L’analyse systémique permet donc de considérer les phénomènes à partir d’une étude de l’ensemble des facteurs et de leurs interrelations, et surtout d’intégrer la dimension temporelle ».

Un projet piloté par le ministère chargé du plan, de l’économie et de la coopération. Au total, (7) thématiques ont fait l’objet de ces études rétrospectives dont trois sont totalement finalisées, trois autres en cours de réalisation, et un projet en cours de finalisation à savoir « Diplomatie et  relation avec  l’extérieur », lequel rapport doit être examiné, au cours d’un atelier élargi regroupant l’équipe technique prospection ETP et des personnes ressources identifiées selon leurs compétences dans la thématique étudiée en vue de sa validation finale.

Mballa Nerry Coordonnateur Technique et Etude Nationale Prospective RCA 2050 donne l’idée de cette activité : « L’idée de ces études c’est de faire le diagnostic du secteur diplomatie de la RCA de ces relation avec l’extérieur. C’est-à-dire pour voir de 1960 et aujourd’hui comment évolue notre diplomatie, est-ce que notre diplomatie est fructueuse, nous apporte-t-elle quelque chose. Notre diplomatie nous a-t-elle permis de nous positionner sur l’échiquier national ou mondial. Si ce n’est pas le cas, qu’est ce qui fait que notre diplomatie n’a pas marché de sorte qu’on peut maintenant projeté vers l’horizon 2050 pour voir qui est ce qu’il faudrait faire pour que notre diplomatie soit rayonnante ». 

Selon le coordonnateur, les résultats vont servir maintenant à la 2e phase de l’étude ou l’analyse prospective qui est de dégager  la diplomatie, les tendances, les phénomènes qui impactent positivement ou négativement notre diplomatie et maintenant d’analyser ces phénomènes avec les jeux des acteurs de la deuxième étape.

D’emblée, sur la question de la diplomatie, l’enjeu est voir la Centrafrique influencer dans l’espace de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) et pourquoi en Afrique et dans l’espace européen.

Dorcas Bangui Yabanga