Le Ministère des Affaires Etrangères, de la Francophonie et des Centrafricains de l’Etranger a organisé à Bangui un atelier de deux jours du 12 au 13 mars 2024 sur la présentation et la validation du rapport des indicateurs de gouvernance des migrations en Centrafrique.

Cet atelier intervient après quelques mois de recherche sur la situation des migrants en Centrafrique. L’ouverture et la clôture de cet atelier sont présidées par le ministre des Affaires Etrangères Sylvie Baïpo Temon. Cette activité est financée  par l’Organisation Internationale des Migrants (OIM).

Plus de vingt personnes venues du ministère des Affaires Etrangères,  de la Sécurité Publique et de l’Action Humanitaire, des institutions et de la société civile ont pris part à cet atelier de présentation et de validation du rapport des indicateurs de gouvernance des migrations. Ce document de politique de migration selon le chef de mission de l’OIM est basé sur les droits des migrants, les politiques de migrations et les politiques formulées sur la base de l’élément factuel d’après une approche associée à l’ensemble du gouvernement.

Bakary Doumbia, chef de mission OIM RCA en dit plus : « A travers ce processus, il s’agit pour l’OIM d’accompagner le gouvernement dans la gestion des quatre domaines de la migration à savoir migration et développement, faciliter la migration, réglementer la migration et la question des migrants forcés. Il s’agit pour l’OIM d’accompagner aussi le gouvernement de la RCA à faire le lien entre la migration et développement économique, social et culturel à travers les différents aspects identifiés et priorisés dans l’évolution ».

Sylvie Baïpo Temon, ministre des Affaires Etrangères dans son discours de circonstance montre l’importance de ce document : « La RCA n’est pas un exemple en ce qui concerne la problématique des migrants. Elle est tant concernée dans le cadre de son propre ressortissant touché par la migration que par la gestion des migrants venus d’ailleurs en République centrafricaine. Ce document a pour objectif d’assurer la gestion humaine et ordonnée de la migration des migrants en particulier. À promouvoir la coopération internationale sur les questions de migration pour aider à la recherche de solutions durables et des pratiques au problème de la migration ainsi que fournir une assistance humanitaire aux migrants et aux personnes déplacées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur avec des indicateurs de gouvernance pour mieux jouer ce rôle. Le résultat de cet atelier sera d’un intérêt pour le gouvernement qui en s’inspirera pour asseoir sa politique nationale en matière de migration ».

La ministre a indiqué que le gouvernement centrafricain est conscient de la nécessité de promouvoir une bonne gestion de la migration : « C’est d’ailleurs avec fierté que nous pouvons dire que  les droits des centrafricains s’appliquent aux non Centrafricains en ce qui concerne tous les domaines », a-t-elle évoqué.

À l’issue de cet atelier de validation, des recommandations ont été faites à l’endroit du gouvernement, de l’OIM et des  partenaires, à savoir, adhérer aux normes internationales et garantir les droits de migrants ;  formuler des politiques sur la base d’éléments factuels et selon une approche associant l’ensemble du gouvernement ; l’amélioration du bienêtre socioéconomique des migrants et de la société.

Signalons que les indicateurs de gouvernance des migrations (IGM) visent à aider les gouvernements qui en font la demande à faire le point de leurs politiques et stratégies en matière de migration afin d’identifier les bonnes pratiques et les aspects susceptibles d’être renforcés. Les IGM permettent de nouer un dialogue avec les gouvernements et les autres parties prenantes en vue d’identifier les priorités à adopter à l’avenir. Axés sur l’appropriation du processus par les gouvernements, ils offrent un appui qui contribue, à l’échelle nationale et locale, à l’amélioration progressive des systèmes de gestion des migrations.

Milca Bissidi