La mosquée Centrale de Djabarouna située à Bouboui à 45 Km de Bangui sur l’axe Boali, a vibré le lundi dernier au rythme de la commémoration de Mahahould, c’est-à-dire la fête de la naissance du Prophète Mohammed considérée comme la nativité ou bien la Noël chez les chrétiens.

Une célébration riche en couleurs qui s’est déroulée en présence des autorités locales dont Joseph Manga, représentant le maire de Boali et les leaders ecclésiastiques parmi lesquels les imams venus de Bangui.

Tout a commencé par la lecture des versets coraniques, l’exécution des chants et la  remise des cadeaux aux meilleurs élèves de l’école coranique ainsi que les rites musulmans.

Dans son intervention tirée du Coran 8:7-18 , l’un des représentants des imams de Bangui Modibo Sidibé, précise que Dieu a envoyé le prophète Mohammed pour remplir la mission de la paix sur la terre, cela veut dire que l’Islam est une religion qui prône la paix. Donc la célébration de la naissance du Prophète Mohammed de cette année doit interpeller la conscience de chaque musulman à aimer son prochain comme soi-même. « Je demande à toute la population centrafricaine de s’aimer pour développer notre pays », a-t-il lancé.

Notons que la communauté chrétienne est également conviée pour la circonstance.

En voyant cette allure, Joseph Manga, 1er vice-président de la mairie de Boali exhorte les participants à faire la paix, voie indispensable pour l’essor de la RCA. « Vous voyez, cette cérémonie nous a tous réuni ici à Djabarouna. Est-ce que le sang des chrétiens est-il différent de celui des musulmans ? Mais pourquoi doit-on continuer à s’entretuer entre nous ? », s’est-il interrogé.

Mahamat Idriss n’a pas caché ces émotions. « Merci à la naissance de notre prophète Mohammed que nous avons aujourd’hui la liberté. Mais cette liberté doit être le partage de tous. Moi, je  n’ai plus l’esprit de la violence car je vis ensemble avec mes frères chrétiens à qui, on partage parfois le même plat au quotidien », a expliqué à l’Oubangui Médias cet habitant local.

Signalons que cette célébration a pris fin par le partage d’un repas fraternel.

Judes Romain Koualet