Héritier Doneng, président du Front Républicain, Pot Madendama-Endzia, Coordonnateur de AVEP ont saisi par une note du 13 décembre 2022 le secrétaire Général de l’ONU avec copie à la présidente du Conseil de Sécurité de l’ONU et la cheffe de la Minusca, afin de faire une objection suite à la déclaration du porte-parole de la Minusca, relative à la commission des actes de violation des droits de l’homme dont la Minusca pointe aussi les forces de défense et de sécurité.

Ci-après leur correspondance.

           Le 13 décembre 2022

                   À l’attention de :

Mr Antonio Guterres, 

Secrétaire Général des Nations Unis

            Mme Ruchira Cambodge,

Présidente du Conseil de Sécurité des Nations Unis

      Mme Valentine Rugwabiza

Représentante de la MINUSCA

Représentants de l’ONU

Objet : Objections aux résolutions n° S/RES/2605(2021) et n°S/RES/2659(2022) du Conseil de Sécurité des Nations Unies, aux déclarations du porte-parole de la MINUSCA.

Mesdames et Messieurs les membres du Conseil de Sécurité de l’ONU ;

Par la présente, nous, Représentants des Organisations de la Société Civile Centrafricaine, exprimons notre indignation suite aux déclarations erronées faites par les Représentants de l’ONU concernant la République Centrafricaine, dont le Porte-parole de la MINUSCA, ayant affirmé qu’il y a un conflit en RCA entre les groupes armés et le pouvoir étatique. Négatif ! En Centrafrique, nous avons un peuple qui aspire à la paix ; un Président et un Parlement, démocratiquement élus, les forces armées centrafricaines, et d’autres structures de sécurité ; tous séparément, des bandits et des terroristes qui terrorisent, violent et volent la population locale.

Actuellement, la menace à la sécurité nationale provient de groupes armés illégaux qui se placent à la cogna sur les territoires voisins à la République Centrafricaine, la question des sources de financement de ces groupes armés illégaux, doit rester ouverte.

Par conséquent, nous rejetons le contenu éhonté des résolutions n° S/RES/2605(2021) et n° S/RES/2659(2022) du Conseil de Sécurité des Nations Unies, ainsi que dans les déclarations du Porte-parole de la MINUSCA, qui, juste séparées par des virgules, répertorie les forces de sécurité centrafricaines et les groupements de bandits. Nous percevons de telles déclarations comme une moquerie à l’égard de notre Nation, et exigeons des excuses et un changement de rhétorique ! Les Forces de sécurité intérieures exercent leurs activités directes de protection de la population civile contre la violence et le pillage.

Nous exigeons également la justice et la divulgation publique du nombre de crimes commis par la MINUSCA, notamment les accidents de la circulation, les viols d’enfants, les relations sexuelles forcées. Nous exigeons de rendre publique des informations sur le déroulement des enquêtes, le nombre de victimes indemnisées, le type de soutien psychologique fourni, la manière dont les criminels ont été punis.

Veuillez considérer notre correspondance comme une demande qui exige une enquête interne sur l’exactitude des déclarations de Vladimir Monteiro, Porte-parole de la MINUSCA. Nous demandons également le Porte-parole de dire exactement dans son prochain message combien de crimes ont été commis par les agents de l’ONU et de la MINUSCA sur le territoire de la République Centrafricaine.

Le peuple centrafricain veut vivre en paix et soutient bien son armée qui assure la sécurité sur le territoire du pays.

Nous appelons à une réponse immédiate à nos cris d’alarme dans les 30 jours qui suivent.

Veuillez agréer, Mesdames et Messieurs, l’assurance de nos considérations les plus profondes.

Oubangui Médias