Une délégation de la Cour Pénale Internationale conduite par son Président Piotr Hofmanski s’est entretenue le jeudi 24 novembre avec le Ministre d’Etat en charge de la Justice dans la salle de réunion de Cour Pénale Spéciale (CPS). Une visite de travail de la Cour Pénale Internationale qui vise à renforcer la coopération triangulaire entre les trois juridictions en Centrafrique.
La République Centrafricaine est l’un des pays Africain à déférer plusieurs cas de violation des droits humains devant la Cour Pénale International (CPI), ce qui démontre sa volonté de lutter contre l’impunité et à rompre avec les cycles de violences dans le pays.
Le passage de Piotr Hofmanski , Président de la Cour Pénale International s’inscrit d’abord dans le cadre de renforcement de la coopération entre les Trois types de juridictions et de saluer les efforts du gouvernement centrafricain dans la lutte contre l’impunité .
Arnaud Djoubaye Abazene, Ministre d’Etat en charge de la Justice a réaffirmé que l’Etat Centrafricain s’est engagé à lutter contre les atteintes aux droits international humanitaire et aux droits de l’homme, en veillant sur les crimes les plus atteintes qui ne restent impunis, à renforcer l’état des droits et la promotion de la démocratie.
Il poursuit en mettant en valeur les réformes en cours au niveau du Ministère de la justice dans le cadre de la politique sectoriel à savoir : la protection des victimes, des témoins, organisation des audiences régulières.
Le ministre d’Etat Arnaud Djoubaye Abazene a émis le vœux que la Cour Pénale Internationale puisse appuyer davantage le département de la justice en formation, d’échange d’expérience et que d’autres appuis nécessaires au profit des juges, des avocats, des greffiers , des officiers de police judiciaire se développent davantage dans le cadre de la lutte contre l’impunité en République Centrafricaine. Et aussi, il a sollicité la construction des infrastructures pénitentiaires pour renforcer de plus la stratégie de la lutte contre l’impunité.
« Je suis venu voir ce qui se passe sur le terrain mais aussi de partager, connaitre les défis et les problèmes que vous rencontrez dans la quête de la justice » a affirmé Piotr Hofmanski, Président de la Cour Pénale Internationale.
Pour Piotr Hofmanski, ces différents appuis pourront se faire dans la mesure de possible mais il a promis entamer des plaidoyers auprès des bailleurs de fonds pour soutenir la Centrafrique. Il poursuit que la République Centrafricaine est au centre des activités de la cour, mis à part les enquêtes et investigations. Selon lui, les affaires qui sont pendantes devant la cour sont celles qui concernent la République centrafricaine.
A cet effet la Cour Pénale Internationale est prête à aider la RCA pour cette cause car « la justice est l’un des moyens pour lutter contre l’impunité », a-t-il relevé.
Par ailleurs, le président de la CPI s’est réjoui de constater que certaines personnes et organisations sont impliquées dans le processus de réparation et de prise en charge des victimes. Pour cela, c’est une motivation pour la cour Pénale Internationale de rendre justice équitable pour valoriser la sincère collaboration entre la Centrafrique, la Cour Pénale Spéciale et la Cour Pénale Internationale, qui sera un modèle pour d’autre pays.
Il faut dire que la République Centrafricaine est un modèle au monde où il y a une juridiction internationale qui est la Cour Pénale Internationale et la juridiction nationale et hybride internationale qui est la Cour Pénale Spéciale(CPS) qui comporte à la fois des juges nationaux et internationaux, les acteurs judiciaires greffiers nationaux et internationaux et une juridiction répressive nationale qui font également le même travail.
Angela Pascale Koyakangui
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