Son Altesse l’Émir a ouvert la cinquième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés le dimanche 5 mars 2023 à Doha, capitale du Qatar qui abrite cette importante conférence.

Dans son discours d’ouverture, il a mentionné le don de 60 millions de dollars américains pour le développement des pays les moins avancés. Il a également mentionné que sur 60 millions de dollars américains, 10 millions de dollars américains seront alloués pour soutenir la mise en œuvre des activités du Plan d’Action de Doha pour les pays les moins avancés, et 50 millions de dollars américains seront alloués pour soutenir les résultats escomptés du Plan d’Action de Doha et renforcement du potentiel de résilience dans les pays les moins avancés.

«J’exhorte les partenaires au développement à suivre l’exemple du Qatar et à prendre l’initiative d’appuyer la mise en œuvre du Programme d’Action de Doha dans le cadre de notre devoir humanitaire et de développement envers les peuples des pays les moins avancés », a lancé l’Emir du Qatar.

Outre l’annonce des dons, l’émir a évoqué de nombreuses préoccupations concernant les pays les moins avancés, telles que le soutien à la Turquie et à la Syrie causés par le tremblement de terre, l’importance de la solidarité humaine internationale, le soutien aux pays frappés par la pauvreté et d’autres défis mondiaux tels que les défis de la sécurité alimentaire changement, climatique, crise énergétique entre autres.

Programme d’action de Doha en question

Le programme d’action de Doha identifie cinq réalisations attendues essentielles pour aider les pays les moins avancés à éliminer un certain nombre d’obstacles structurels à la croissance inclusive et au développement durable. Elles visent à combler des lacunes récurrentes en matière d’éducation, de sécurité alimentaire, d’investissement pour le développement durable et de résilience au changement climatique. Elles visent également à aider les PMA à sortir de leur catégorie pour s’intégrer pleinement dans l’économie mondiale.

Les cinq réalisations attendues sont les suivantes 

Université en ligne :

Accroître l’offre d’enseignement de haute qualité, en particulier dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM), ainsi que le large éventail de compétences numériques dont les PMA ont besoin pour répondre aux exigences de la 4e révolution industrielle. L’université en ligne peut permettre aux populations des PMA d’accéder à des possibilités d’éducation auxquelles elles n’auraient peut-être pas accès autrement.

Dispositif d’aide au reclassement durable :

Assurer une transition en douceur des pays sortant de la catégorie des PMA en aidant les pays en cours de reclassement à se préparer au reclassement et à l’étape suivante de développement durable.

Mécanisme de stockage de produits alimentaires :

Renforcer la capacité des PMA à assurer leur sécurité alimentaire en fournissant un moyen de limiter les pénuries alimentaires et la volatilité des prix, contribuant ainsi à accroître la sécurité alimentaire dans les PMA.

Centre de soutien aux investissements :

Accroître les flux d’investissements directs étrangers (IDE) vers les PMA, améliorer le financement du développement durable et renforcer le potentiel de transformation du secteur privé.

Mécanisme de renforcement de la résilience :

Accroître la résilience des PMA au changement climatique par des mesures d’adaptation, d’amélioration des systèmes d’alerte rapide et de renforcement de la résilience impliquant de multiples parties prenantes.

Ces mesures renforceront la capacité des individus, des communautés et des systèmes à résister et à se remettre des effets néfastes des chocs, développeront leur résilience à long terme et leur permettront de préserver les résultats durement acquis en matière de développement.

Au moins 48 pays font partie des PMA à savoir: Afghanistan, Angola, Bangladesh, Bénin, Bhoutan, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Comores, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Haïti, îles Salomon, Kiribati, Lesotho, Liberia, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Mozambique, Myanmar, Népal, Niger, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République démocratique populaire lao, République-Unie de Tanzanie, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan du Sud, Soudan, Tchad, Timor-Leste, Togo, Tuvalu, Yémen et Zambie.

Le Vanuatu a été le dernier pays à sortir de cette catégorie à la fin de l’année 2020.

Fridolin Ngoulou