Situé à 7 km de la ville de Bouar, les habitants du village Maïgaro sont d’excellents cultivateurs des produits maraîchers comme les choux, les carottes, le haricot vert, la tomate etc. Avec ces produits, ils ravitaillent la ville de Bouar, Bangui et même la frontière centrafricaine avec le Cameroun, notamment à Garoua-Boulaye. Lors d’un déplacement professionnel à Bouar, Oubangui médias s’est intéressé à eux.

Le village Maïgaro situé à 7 kilomètres de Bouar est l’épicentre de la culture des produits maraîchers qui inondent le marché de Bouar et tant appréciés par la population. Dans ce village, tous les habitants ne vivent que de cette activité. Chaque habitant à au moins deux ou plus de plantations des produits comme la tomate, le haricot vert, le choux, la laitue, le concombre etc. Les parcelles de leurs concessions servent également en partie à cette culture.

Regina Dokouè, âgée de 23 ans est une jeune mère d’enfants. Elle met sa famille à l’abri du besoin grâce à cette activité : « Je suis productrice de la tomate, de la pastèque, des choux, de la carotte, du haricot vert etc. Je détiens deux champs pour cette activité dont l’un est juste derrière ma maison et l’autre est un peu loin dans la brousse. Grâce à cela, j’aide mon mari qui est aussi un jardinier des produits maraîchers à prendre soin de nos six enfants », a-t-elle expliqué à l’Oubangui Médias.

Contrairement aux autres cultures, la culture maraîchère est très bénéfique à ses pratiquants qui témoignent la souplesse des travaux. La récolte ne dure qu’entre deux à quatre mois.

Evariste est un autre jardinier que nous avons rencontré. « Pour planter les salades ou les épinards par exemple, je commence par la préparation du sol pour la culture avant d’y jeter les grains de semences. Juste après un mois, je fais le repiquage et à deux mois seulement, on procède à la récolte. Après la récolte, on utilise la même planche pour cultiver une autre légume comme le chou par exemple ».

Après la récolte qui se fait à la chaîne tout au long de l’année, certains vendent leurs produits sur place aux revendeurs qui viennent souvent de Bouar tandis que d’autres vendent à leurs partenaires qui sont à Bangui.

Steve Fio cultive également à Maïgaro. Mais ses récoltes sont vendues à Bangui (450 km) grâce à un partenariat qu’il a noué. Nous l’avons surpris avec des sacs remplis de carotte sur sa moto. Il est sur le point de faire une commission pour Bangui. « Déjà une belle lurette que je fais le maraîchage à Maïgaro et je me suis fait un réseau de vente à Bangui. Donc j’ai des parents qui m’envoient de l’argent et je leur envoie des carottes. Je vendais le sac à 20.000 FCFA mais maintenant je vends à 35.000 FCFA à cause de la crise de carburant. Et grâce à cela, j’ai acheté ma moto, j’ai construit une maison et je prends soin de ma famille », témoigne ce dernier.

Cependant, tous les jardiniers de Maïgaro se plaignent du fait que leurs cultures ne marchent pas comme ils l’auraient souhaité à cause du masque des semences qu’on leur vend à Garoua-boulaye. Les bonnes semences sont rares. En conséquence, les récoltes ne donnent plus comme auparavant. Ils appellent les autorités agricoles à jeter un regard sur cet aspect qui pénalise leurs activités et demandent par ailleurs aux clients de venir massivement acheter leurs produits maraîchers.

Belvia Espérance Refeïbona de retour de Bouar