Le Haut Conseil de la Communication et les forces vives de la nation ont échangé pendant trois jours sur la lutte contre les rumeurs, le discours de haine et la désinformation à Bangui. A la fin de cette rencontre jeudi28 janvier 2021, la préoccupation des participants a tourné autour de la diffusion des fausses nouvelles à travers les réseaux sociaux, notamment Facebook et Whatsapp.

Des recommandations fortes ont été faites pour permettre au HCC, au gouvernement et ses partenaires de prendre des mesures pour identifier et traduire en justice les auteurs de propagation de ces messages de haines et d’appel à la violence à travers les réseaux sociaux.

Recommandations

Nous, participants à l’Atelier thématique avec les Acteurs nationaux et internationaux sur le rappel des engagements sur la Prévention de l’incitation à la haine et à la violence et la gestion des rumeurs post-électorales tenu du 26 au 28 janvier 2021 au Palais de la CEMAC à Bangui.

  • Considérant la recrudescence des discours de haine, les rumeurs et la désinformation dans un contexte de crise, marquée par des violences armées en Centrafrique ;
  • Considérant la publication des fausses informations sur les réseaux sociaux par des non journalistes et voire certains journalistes qui peuvent envenimer les tensions au sein des communautés ;
  • Considérant les stigmatisations dont font l’objet certaines communautés à cause des rumeurs en cette période de crise en Centrafrique ;
  • Considérant une montée inquiétante des fausses nouvelles, les rumeurs et la désinformation dans les médias traditionnels, à travers les sites web et blogs tenus par des journalistes et au sein des communautés.

Recommandons :

  • Au Gouvernement, au HCC et aux autres partenaires de mettre en place les mécanismes d’identification des auteurs de propagation des fausses nouvelles et d’incitation à la haine et aux violences afin de garantir la vivre ensemble, la cohésion sociale et la réconciliation nationale.
  • Au HCC de créer une cellule spéciale et technique afin de travailler avec les techniciens des réseaux sociaux et les fact-checkers pour parvenir à limiter la propagation des fausses nouvelles sur les réseaux sociaux.
  • La vulgarisation des engagements pris par les parties prenantes dans le cadre de la mise en œuvre du Plan National de Prévention de l’Incitation à la Haine et à la Violence.
  • L’organisation des causeries-débats dans les lieux publics, les établissements publics et privés ainsi que les émissions thématiques dans les radios et chaînes de télévision sur les discours de haine, la gestion des rumeurs et la désinformation.
  • La mise en place des Points Focaux dans les différentes Institutions, chargés de lutter contre les messages de haine, la discrimination et la violence.
  • L’opérationnalisation du mécanisme d’alerte précoce pour lutter contre la propagation des messages de haine et les actes de violences au sein des communautés.

Fait à Bangui, le 28 Janvier 2021

Les Participants