Dans le cadre de l’agenda 2030 pour le développement durable et la lutte contre le sida et la tuberculose, le Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS) avec l’appui de l’ONUSIDA a organisé un atelier du 12 au 13 avril 2022 à Bangui. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la validation du rapport d’évaluation de la protection sociale sensible au VIH/Sida et à la tuberculose en Centrafrique.

Suite à la déclaration de la politique de l’ONUSIDA de 2016, les pays du monde fortement ou moyennement touchés par le VIH sida doivent s’efforcer à éradiquer la pandémie du sida d’ici à 2030 en intégrant la riposte au VIH /tuberculose pour plus de protection sociale et de filets sociaux.

En République Centrafricaine, en avril 2019, le président de la République, président du CNLS avait officiellement lancé les dix domaines d’impulsion présidentielles pour la couverture sanitaire universelle en Centrafrique qui place la lutte contre le VIH et les autres maladies dans une stratégie globale incluant l’accès à l’éducation et l’égalité du genre. C’est dans cette optique que des études ont été menées  avec l’appui de l’ONUSIDA pour lutter efficacement contre le VIH et la tuberculose en Centrafrique. Les résultats de ces études, axées sur la protection sociale sont exposés pendant les deux jours pour validation.

Thomas Tchetmi, représentant de l’ONUSIDA, pense que la question du VIH est une question fondamentale en Centrafrique. Il faut en aborder pour une prise en compte des personnes vivant avec le VIH/Sida. « Le VIH est une question fondamentale en Centrafrique, il y a plus de 100.000 personnes vivant avec le VIH dans ce pays et moins de 60.000 personnes sont prises en charge et bénéficient des traitements par ARV. Ce sont ces personnes vivant avec le VIH qui nous intéressent le plus, car les antirétroviraux sont gratuits. C’est une excellente chose. Mais, il y a un certain nombre de leviers qui existent en termes des activités génératrices de revenu et d’accès aux soins. Nous pensons que les résultats desdites études permettront une meilleure prise en compte des personnes vivant avec le VIH/Sida dans les différents documents de politique ».

Cependant pour le professeur Wilfrid Sylvain Nambéi, Coordonnateur du CNLS, la question du sida est plurisectorielle. Donc, tous les efforts doivent être consentis pour atténuer cette maladie. « Aujourd’hui, la problématique de la réponse du VIH et de la tuberculose n’est plus uni sectorielle mais plutôt plurisectorielle. Et nous sommes en train de parler de la protection sociale comme facteur devant aider à atténuer les effets néfastes du sida sur les ménages en vue de réduire les nouvelles infections », a-t-dit souligné.

Toutefois, la protection sociale est une dimension multisectorielle qui prend en compte le ministère de la protection sociale, de la femme, le ministère de la santé, le ministère des finances etc. Ce sont tous ces acteurs qui contribuent à la réponse au VIH/Sida.

Après la validation dudit rapport, les résultats des travaux seront présentés ultérieurement à la population.

Belvia Espérance Refeïbona