Pour lutter contre le VIH et Sida en Centrafrique, le gouvernement centrafricain octroyer une somme de 250 millions de FCFA à la Coordination Nationale du Comité National de lutte contre le Sida (CN-CNLS), pour financer des études auprès des populations vulnérables à savoir les prisonniers et les personnes vivant avec un handicap pour l’année 2023. L’annonce a été faite par le chef de l’Etat Faustin Archange Touadera, président du Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS) lors de la célébration en différée de la journée mondiale du SIDA, le 3 décembre à Bangui.

En effet, pour investir dans un milieu, il faut bien le connaitre d’avance. C’est dans cette optique que le président de la République a bien voulu financer les études auprès de ces populations vulnérables, appelées « populations clés » au niveau national. L’objectif est d’avoir des données fiables sur le taux du Sida au milieu de cette catégorie afin de trouver des stratégies convenables pour une lutte efficace contre la pandémie du VIH/SIDA. Ceci, dans l’objectif d’atteindre zéro Sida d’ici 2030, fixé par les Nations-Unies.

A en croire le docteur Augustin Belekouzou, la volonté du chef de l’Etat vient accompagner une première étude qui a été déjà réalisée en 2019 sur les personnes privées de liberté dans la capitale, les professionnelles de sexe et les personnes vivant avec un handicap. Les résultats de ces différentes études ont révélé que cette catégorie de personne est beaucoup plus exposée au risque du Sida. Les résultats de l’étude effectuée auprès des personnes vivant avec handicap à Bangui montre que le taux de prévalence de 2,8% du fait de leur vulnérabilité. C’est pour avoir une donnée générale et fiable de cette catégorie que le gouvernement veut élargir les études dans les provinces.

Pr.Wilfried Sylvain Nambey, ministre Coordonnateur de la CN-CNLS se réjouit de cette nouvelle qui témoigne le degré d’implication du chef de l’Etat dans la lutte contre le Sida en Centrafrique : « nous pouvons qu’avoir un avis de satisfaction par rapport à cette annonce, témoignant du degré d’implication du chef de l’Etat dans les actions de réponses au VIH. Comme vous le savez, il a même rappelé qu’en 2021, il a fait la même annonce en faveur de la société civile.  Ce qui a permis de redynamiser et de mettre en place beaucoup des organes de la société civile de lutte contre le VIH. Donc, une telle annonce ne peut que nous réjouir et c’est un sujet de satisfaction qui matérialise son action en matière de lutte contre le Sida et ce sont toutes ces actions qui contribuent à la baisse du taux de l’infection dans le pays ».

Malgré ces efforts consentis, des faiblesses sociales se font encore remarquer. Les préjugés et la stigmatisation constituent toujours un frein à l’intégration sociale des personnes vivant avec le VIH-Sida et aussi à la lutte contre la nouvelle Infection au VIH, surtout parmi les jeunes.            

 Belvia Esperance Refeibona