« Le journalisme sous l’emprise du numérique », est le thème de la journée mondiale de la liberté de la presse 2022. En Centrafrique, une conférence débat est organisée pour marquer cette commémoration.

Du 2 au 5 mai 2022, l’Unesco et la République d’Uruguay accueilleront la conférence mondiale annuelle de la Journée mondiale de la liberté de la presse, à Punta Del Este. Avec « Le journalisme sous l’emprise du numérique » comme thématique, il sera question de l’impact de l’ère numérique sur la liberté d’expression, la sécurité des journalistes, l’accès à l’information et la vie privée.

L’Unesco annonce que la Journée mondiale de la liberté de la presse 2022 réunira les parties prenantes concernées, notamment les décideurs politiques, les journalistes, les représentants des médias, les militants, les responsables de la cybersécurité et les experts juridiques, afin d’explorer ces questions et d’élaborer des solutions concrètes pour faire face aux menaces que représente la surveillance accrue pour la liberté de la presse et la vie privée.

La journée du 3 mai sert à rappeler aux gouvernements la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse et constitue également une journée de réflexion pour les professionnels des médias sur les questions relatives à la liberté de la presse et à l’éthique professionnelle.

Cette journée sert aussi de soutien aux médias qui sont des cibles pour la restriction de liberté de la presse.

En Centrafrique, cette journée perd de plus en plus sa substance. Pour marquer cette journée, une conférence débat est prévue ce jour au stade 20.000 places. Organisée par le Réseau des Médias Communautaires en collaboration avec l’Union des Journalistes de Centrafrique, cette conférence est organisée grâce aux contributions de Free Press Unlimited, la Fondation Hirondelle et la Minusca.

La question du numérique reste préoccupante pour les journalistes de Centrafrique. Ceux-ci font face à un accès limité (29% comme taux de pénétration d’Internet) avec un coût resté élever.

En plus de ces préoccupations fondamentales d’accès à l’information numérique, son utilisation reste et demeure critique par certains professionnels des médias. Entre le non-respect de la vie privée, la diffusion de fausse information et de discours de haine, le professionnel des médias en Centrafrique est appelé à appliquer la déontologie et l’éthique dans ces publications en ligne.

Fridolin Ngoulou