Me Brice Kevin Kakpayen, président de la Commission  Institution, Démocratie, judiciaire et affaires administratives à l’Assemblée Nationale, membre du Mouvement Cœurs Unis (MCU) parti au pouvoir, interpelle et tente de recadrer ceux qui s’agitent au sujet de la succession du président actuel Faustin Archange Touadera.

NOTE D’INTERPELATION

A la haute attention de l’Honorable Président de l’Assemblée Nationale et du Premier Ministre, Chef du Gouvernement.

La Constitution du 30 mars 2016, en son article 2 dispose : « La République proclame le respect et la garantie intangible au développement de la personnalité. Chacun a droit au libre épanouissement de sa personnalité pourvu qu’il ne viole pas le droit d’autrui, ni n’enfreigne l’ordre constitutionnel ».

En effet, depuis ce dernier temps, nous constatons avec amertume à des sorties médiatiques intempestives de certains membres de vos cabinets respectifs (Chargés de Missions, Conseillers et autres..) en se proférant des invectives, des insultes et dénigrements des hautes personnalités que vous êtes, de surcroit aux noms des hautes institutions de l’Etat (Assemblée Nationale et Primature) sur les réseaux sociaux.

Pourtant, vous incarnez les sommités de ces Institutions que vous présidez au nom du peuple Centrafricain.

En ma qualité du Président de la Commission Institutions, Démocratie, Judiciaire et Affaires Administratives de l’Assemblée Nationale, je vous demande très humblement de rappeler à l’ordre vos collaborateurs qui ternissent l’image de nos institutions et au-delà, l’image de la République centrafricaine.

Comment voulez-vous qu’on aille au Dialogue Républicain dans des bonnes conditions, si nos Institutions s’entredéchirent par personnes interposées ? Quel héritage voudrions-nous léguer à nos futures générations ?

C’est pourquoi, je vous exhorte au respect scrupuleux de l’alinéa 11 du préambule de notre Constitution qui dispose « Conscient que la tolérance, l’inclusion, la concertation et le dialogue constituent le socle de la paix et de l’unité nationale »

Je vous prie de bien vouloir conseiller à vos collaborateurs, l’arrêt immédiat de ces affronts qui créent la division et la haine, afin de promouvoir le strict respect de ces dispositions Constitutionnelles gage de la paix et de la stabilité de nos Institutions ainsi que de la République Centrafricaine.

Telles sont mes observations relatives au risque d’explosion de nos Institutions que je soumets à votre méditation.

Ampliations :

Son Excellence, monsieur le président de la République, Chef de l’Etat

La Cour Constitutionnelle

Le Conseil National de la Médiation

La Haute Autorité, Chargée de la Bonne Gouvernance Hon. Brice Kévin KAKPAYEN