prélude du désarmement forcé qui sera envisagé dans un futur proche en Centrafrique, la commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre (COMNAT ALPC) organise une session de sensibilisation à l’endroit du public pour inciter au désarmement volontaire. C’est dans cette optique qu’une journée d’information a été effective au profit des femmes professionnelles des médias. Ceci, pour les impliquer à mieux communiquer et sensibiliser la population civile à rendre les armes illicitement acquises.

Créée par décret N°17.069 du 14 février 2017 et rattachée à la Présidence de la République, la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre est un organe de décision qui a pour mission d’assister le gouvernement dans la conception, le suivi et l’évaluation de la politique nationale de prolifération, la circulation illicite des armes légères et de petit calibre.  

Jean Pierre Betindji, Secrétaire Exécutif de la COMNAT ALPC parle de la situation de la détention illégale des armes en Centrafrique : « comme il a été présenté à travers différentes  thématiques, notre pays malheureusement connait encore des souffrances dans ce domaine. Il se trouve que la plupart des violences armées s’y commettent sur l’ensemble du territoire, que ce soit  dans la capitale ou dans les villes de province sont liées à un usage abusif des armes de petits calibres. Donc face à ce phénomène, le gouvernement ne peut pas rester inactif et essai d’apporter des réponses pour réduire de manière drastique cette prolifération par la sensibilisation ».

Pour intensifier la communication autour de cette question, la commission a jugé mieux d’impliquer les femmes professionnelles de la communication. Etant des mères éducatrices avant tout à la maison, leur contribution et expertise peuvent amener à un bon résultat et l’atteinte des objectifs.

Monsieur Jean Pierre réitère : «  nous avons estimé que c’est important d’associer les femmes professionnelles des médias parce qu’elles sont les relais auprès de la population. Donc pour partager avec elles cette préoccupation, montrer ce que le gouvernement a fait et prévoit de faire davantage, quelle part peuvent –elles prendre dans cette lutte ? Parce que c’est une lutte qui est globale et concerne toute la population. Tout le monde a un niveau de responsabilité que ce soit au niveau étatique ou non étatique », indique ce dernier.

Une réelle satisfaction de la part de la secrétaire exécutive de l’Association professionnelles des femmes de la communication (AFPC) Elyse Jeannine Lugo, qui se réjouit de cette collaboration avec la COMNAT pour la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre : « Je pense qu’aujourd’hui est une journée importante pour le corpus  des  medias, la COMNAT ALPC a jugé bon après une année d’exercice  de pouvoir vulgariser ce que c’est que ses actions auprès des femmes des medias qui étaient présentes ce jour. En fait ALPC est restée méconnue de la population centrafricaine, vu que cette problématique est très grave et assez importante pour notre pays qui a traversé plusieurs années de crise. Parallèlement à cela, il y a eu des trafics d’armes, des ventes illicites, des trocs d’armes et même des vols d’armes qui sont tombées entre la main des personnes civiles qui utilisent à des fins nuisibles pour la population. La population même est sujette des cas de décès, de braquage parce que la population qui détient les armes n’a pas les notions de gestions d’armes à feu ».

Rappelons que la sensibilisation qui commence auprès des femmes professionnelles des médias va s’étendre dans les jours à venir auprès des leaders des organisations confessionnelles et des organisations non gouvernementales féminines et des jeunes. Notons aussi que le port des armes par la population civile en Centrafrique est régularisé par une loi. Une personne civile qui n’a pas d’autorisation d’achat ou de port d’une arme qu’elle soit légère ou de petit calibre est punie par la présente loi avec une amende de 200002 à  500000. La population civile détentrice des armes est alors encouragée de rendre ses armes d’une manière volontaire, profitant de cette période de sensibilisation. Car après, il y aura un désarmement forcé de la population civile.

Belvia Espérance Refeibona