Le Comité International de la Croix Rouge(CICR) a organisé jeudi 03 mars dernier en son siège à Bangui, une rencontre avec les professionnels des médias.  Au centre de cette rencontre, c’est le bilan  des activités réalisées par le CICR en Centrafrique en 2021 et les perspectives pour l’année en cours.

Comme nous l’avions susmentionné, le CICR, neutre et indépendant a largement contribué en matière d’assistance humanitaire. Non seulement en apportant d’aide aux victimes des conflits qui ne cessent de secouer la République centrafricaine mais aussi dans plusieurs autres domaines entre autres l’accès à l’eau potable, à la santé, à la sécurité économique, à la protection des détenus…

A en croire le Chef de délégation du CICR en Centrafrique Philip Beauverd et Taoffic Mohamed Touré, coordonnateur communication,  l’année 2021 n’a pas été facile pour les populations centrafricaines. Ceci se justifie par le fait que le pays était dans une crise humanitaire dévastatrice. Les besoins humanitaires sont restés immenses. Cela montre combien de fois les conditions de vie de centaines de milliers de personnes sont extrêmement préoccupantes, la vulnérabilité a augmenté.

En plus, les services de base, notamment les soins de santé, l’eau potable et la nourriture restent largement inaccessibles, indisponibles ou même inexistants dans beaucoup d’endroits du pays. On estime à environ 2,8 millions le nombre de centrafricains en situation d’insécurité alimentaire dont 1 million en situation d’urgence. Malgré cette situation, les équipes du CICR ont pu accéder à des zones parfois difficiles et maintenir une proximité avec les victimes pour soulager leur souffrance. 

Selon Philip Beauverd : « 45 000 personnes réparties dans différentes localités de Ndele, Grimari, Ngoulinga, Ngouvouta, Grevaî et Bossembele ont reçu des semences vivrières et maraîchères améliorées ainsi que 7 000 houes pour aider à augmenter leur production agricole. Aussi, 43 885 agro-pasteurs été éleveurs ont été assistés à travers la vaccination et le déparasitage du bétail dans les préfectures de Nana-Mambéré, de la Nana-Gribizi, de la Bamingui-Bangoran, de la Ouaka et l’Ombella M’poko. Ce, afin de garantir une meilleure préservation du cheptel et faciliter l’accès aux soins de santé animale ».

« Au total en 2021, ce sont plus de 120 000 personnes en RCA qui ont reçu des vivres d’urgences, des semences et du matériel agricole. Beaucoup d’autres ont bénéficié d’autres formes d’assistances », a-t-il précisé.

Bien que le contexte de l’insécurité à largement impacté les activités du CICR, les différentes équipes travaillent toujours au respect du mandat qui régule l’organisation et le fonctionnement dudit comité. Ces activités se font en collaboration avec la Croix Rouge centrafricaine, les autorités nationales et autres partenaires humanitaires. Notons que jusqu’à ce jour, les défis humanitaires sont encore nombreux. L’insécurité dans l’arrière-pays continue et dégrade ainsi la protection des populations civiles.

Devant ces défis, le CICR et ses partenaires sont en perpétuel mouvement pour secourir les victimes et les vulnérables. Il faut préciser également que le CICR travaille aussi auprès des détenus et œuvre pour le rétablissement des liens familiaux, de la promotion du Droit International Humanitaire et de la lutte et la prévention des violences sexuelles. 

Brice Ledoux Saramalet