Une réunion stratégique a été présidée par le ministre d’État Arnaud Djoubaye Abazène en sa qualité de vice-directeur national de campagne référendaire ce lundi 19 juin à l’hôtel Azimut entre des personnalités politiques et ressortissantes de la région numéro 5.

Près d’une centaine de personnes composées des députés, anciens ministres et ressortissants de trois grandes préfectures de la région du Nord-est, la Vakaga, Haute-Kotto et le Bamingui-Bangoron ont pris part à cette réunion inédite.

L’objet est de mettre en place une stratégie pour la campagne référendaire dans cette région en faveur du « Oui » et mettre sur pied les différents bureaux de la coordination régionale présidée par le ministre d’État Arnaud Djoubaye Abazène secondé par le directeur de cabinet à la présidence Ernest Mada.

Des ministres résidents de ces trois préfectures ont été désignés comme des superviseurs préfectoraux et les députés de la majorité et ceux du MCU se chargeront respectivement de leurs circonscriptions.

Pour Arnaud Djoubaye Abazène, cette rencontre vise à mettre en place des stratégies pour la campagne référendaire qui s’annonce à grand pas. Il exhorte aussi tous les ressortissants et la population de la région numéro 5 de dénoncer ceux qui veulent boycotter la bonne marche de ce référendum constitutionnel : « Après la mise en place du bureau national de la campagne référendaire et à l’issue de la première réunion du bureau exécutif, nous avons pris le relais au niveau de la région numéro 5 pour mettre une stratégie régionale et inclusive en place afin de battre campagne en faveur de Oui dans la région Fertit. Nous sommes satisfaits parce que tous les ressortissants de cette région sont présents, cela témoigne l’engagement de cette région pour le développement de notre pays la RCA ».

Qu’en est-il du volet sécuritaire puisque la région numéro 5 est en proie à l’insécurité depuis plus de deux décennies aujourd’hui ? Arnaud Djoubaye Abazène a d’abord mis en garde les participants à cette réunion qui vont jouer un double jeu, et a aussi sollicité la vigilance et la collaboration de toute la population de cette région afin de contrecarrer des éventuelles attaques le jour de ce référendum.

« Cette question fait partie des sujets qui ont été débattus, vous conviendrez avec moi que la région numéro 5 est en proie avec l’infiltration des mercenaires venus du Tchad et Soudan donc nous avons profité pour faire un plaidoyer à l’égard de tout le monde pour collaborer avec nos forces de défense et de sécurité qui font un travail remarquable sur le terrain et nous profitons de votre micro pour leur  jeter des fleurs à cause de leurs bravoures », a martelé Arnaud Djoubaye Abazène coordonnateur régional pour la campagne référendaire et membre du bureau de la direction nationale de cette campagne.

Des stratégies se multiplient mais à l’intérieur du pays des attaques contre la position des FACA et la population civile deviennent aussi récurrentes. A titre illustratif, le lundi dernier au village Kounang situé dans la préfecture de Lim-Pendé, des hommes en armes non identifiés ont attaqué la base des FACA de cette localité, ces dernières ont pu repousser cette attaque.

Va-t-on à un scénario de décembre 2020 où les centrafricains votaient sous le crépitement des armes ? Les forces de défense et de la sécurité et leurs alliés ont du pain sur la planche.

Soulignons que, du côté de l’opposition aucune stratégie n’est dévoilée à quelques jours de ce vote.                       

      Christian Steve SINGA