L’organisation et la tenue du prochain dialogue républicain fait partie des sujets qui défraient les chroniques et qui sont au centre des débats aujourd’hui. En outre, le mois de mars est considéré comme le mois de valorisation des droits des femmes. Pour ce faire, les centrafricaines souhaitent par tous les moyens se faire entendre lors de ce dialogue qui se ponte à l’horizon.

Plusieurs rapports ont prouvé que les femmes et les filles sont les premières victimes des crises militaro-politiques qui secouent la République Centrafricaine. Toutefois, ces dernières sont les plus nombreuses avec au moins 50,2% de la population totale. Certes, plusieurs rencontres et stratégies ont vu le jour afin de résoudre le conflit en Centrafrique.

Si des organisations internationales et nationales ont largement contribué dans ces processus, nul ne peut douter que des nombreuses associations des femmes ne cessent de se mobiliser pour le retour de la paix dans le pays. Malgré tout, ces efforts restent insignifiants du fait qu’il est rare que les femmes sont dans les instances décisionnelles. Du coup, elles n’ont pas une voix qui porte ou bien ne sont pas les voix autorisées.

A cet effet, l’ONU-Femmes dans le cadre de la mise en œuvre de sa résolution 13-25 a décidé d’appuyer les centrafricaines et à les accompagner afin qu’au moins le taux de 35% des femmes selon la loi de la parité soit représenté lors de ce dialogue. L’idée est que les besoins des femmes lors des conflits puissent être entendus et pris en considération. Ce symposium regroupe les femmes de toutes les régions et organisations féminines. C’est ainsi que sur l’initiative de l’Organisation des Femmes Centrafricaines (OFCA), un symposium a été organisé et regroupait des femmes leaders des différentes associations. 

 « Nous espérons qu’à travers ce symposium, les personnes ressources et les thèmes débattus, ces femmes ont pu emmètre des recommandations pour ce dialogue. Nous espérons qu’au lieu de 18 femmes, ce nombre peut être augmenté pour qu’on atteigne les 35% fixé par la loi de la parité»  a expliqué Salvador Nkurunziza, représentant pays de l’Onu-Femmes en Centrafrique

Loin d’être une simple rencontre, à la fin de cette session, les femmes doivent tenir un seul langage afin que cela puisse avoir un effet comme le souligne Marguerite Ramadan, ministre de la Promotion du Genre, de la Protection de Femme, de la Famille et de l’Enfant : « Avec l’appui de l’ONU-Femme, les participantes doivent s’organiser pour parler un seul langage. L’Objectif est de faire une feuille de route pour la paix et la réconciliation au nom des femmes ».

En effet, des informations font montrer que 18 femmes vont représenter les autres lors ce dialogue. Cependant, ces dernières pensent que ce nombre reste insignifiant. Et, cela ne met pas en valeur le principe d’égalité, d’équité et de la parité. Elles comptent se mobiliser toujours dans cette lutte et espèrent que cela portera ses fruits un jour. Notons que ce symposium s’était déroulé à Bangui du 11 au 12 mars dernier.

Brice Ledoux Saramalet