C’est ce mardi 28 juin que le coordonnateur du Front Républicain Héritier Doneng a tenu une conférence de presse avec des profes-sionnels de medias pour exprimer les raisons de la modification de la constitution du 30 mars 2016. Etant leader d’une organisation de la société civile, il appelle les centrafricains a une grande manifestation le vendredi 1er juillet 2022 pour la modification de cette loi mère.

A travers ce point de presse animée par le Coor-donnateur du Fond Républicain, une occasion pour lui de lancer un vibrant appel à tous les cen-trafricains de différents horizons à se mobiliser massivement à Bangui le 1er Juillet 2022 plus précisément dans les points de repères définis : les quartiers nord pour Marabéna, au sud pour le rond des Nations-Unies. Il demande par ailleurs aux leaders des différentes entités à mobiliser leur base pour se con-verger sur les points de repères qui est la place des Martyrs.

L’objectif de cette mobi-lisation selon Héritier Doneng, est de parvenir à la révision de la Cons-titution du 30 mars 2016 qui selon lui est ca-duque : « En faisant le diagnostic, il faut souligner que la République Centrafricaine traverse une crise de gouvernance. Parlant des institutions du pays, le fonctionnement est défini dans la loi mère qui est la Constitution. Ayant eu cette sa-gesse d’approfondir la réflexion en parcourant cette Constitution, nous nous sommes rendus compte qu’il y a eu plusieurs manquements sur la question de fond et de forme démontrant des limites d’ordre matériel et temporel. Pour sortir de cette crise, il va falloir réviser la Constitution du 30 mars 2016 ».

Toujours selon lui, la manifestation prévue le 1er juillet 2022 vient matérialiser tout ce que l’entité a réalisé pour répondre favorablement aux besoins de 601.774 centrafricains qui ont demandé la révision de cette constitution déjà caduque en signant sur toute l’étendue du territoire une péti-tion y relative.

« Nous demandons au gouvernement de ren-voyer dans un bref délai le projet de loi constitu-tionnel à l’assemblée nationale pour adoption et demander au président de la république de con-voquer un referendum constitutionnel afin de départager les deux camps »,a souligné Doneng.

La question de la modification de la Constitution prend de l’empileur du coté du pouvoir et les organisations qui soutiennent la politique du pré-sident de la République.

Plusieurs mouvement s’organisent alors que le Président ne s’est pas encore prononcé officielle-ment sur cette modification, même si 103 députés sur 140 ont déjà signé leur accord pour que la Constitution du 30 mars 2022 soit révisée.

L’opposition démocratique et les organisations de la société civile qui sont contre ce projet se pré-parent aussi à lancer des mouvements contre ce projet. Nombreux oppositions ont été prédit un chaos au cas où le gouvernement tient à ce pro-jet.

Des observateurs de la vie politique du pays s’interrogent encore sur l’opportunité de ce projet dans un contexte où le pays fait face encore à plusieurs défis sécuritaire et surtout économique.

Eliphaz Niamazime