Un Pacte de réconciliation a été scellé mardi 10 novembre 2020 à Bangui entre les communautés du nord-est de la Centrafrique, sous l’égide du président de la République Faustin Archange Touadera.

Les responsables des différentes communautés du nord-est, au moins 30 groupes ethniques des préfectures de Bamingui-Bangoran, de la Haute-Kotto, de la Nana-Gribizi et de la Vakaga ont signé ce pacte de réconciliation après les derniers conflits armés à caractère éthique qui ont endeuillé les habitants de ces régions.

Elles sont nombreuses ces communautés à faire acte de paix. Les communautés Rounga, Goula, Arabe, Peuls, Youlou, Sara, Kara, haoussa, Banda…par cet appel à la réconciliation, veulent donner la chance aux paysans, aux écoliers et élèves, aux fonctionnaires, aux ouvriers, aux vieillards, aux femmes de vivre dans la paix, de vaquer librement à leurs occupations.

Michel Djotodia, ancien chef d’Etat de transition et l’un des facilitateurs de cette rencontre salue ce pacte qui s’inscrit dans le cadre de mise en œuvre de l’accord politique pour la paix et la réconciliation, signé le 06 février 2019 à Bangui entre le gouvernement et les groupes rebelles dont la majorité vient de ces régions du nord-est.

Le président Faustin Archange Touadera qui a présidé la cérémonie de signature rappelle que cet acte engage tout le monde, «la réussite de ce Pacte de réconciliation nous engage tous et constituera sans nul doute, un exemple qui pourra être transféré non seulement dans d’autres régions du pays mais également au-delà de nos frontières. », a souligné le président.

Pour sa part, le Gouvernement a pris l’engagement de traduire en acte les recommandations qui lui sont adressées afin que la restauration de l’autorité de l’Etat soit effective dans la région du Nord-Est ; la sécurité revienne dans la région ;  les frontières soient surveillées et que les projets de développement soient mis en œuvre au profit des populations pour que la vie reprenne normalement.

C’est une première cette rencontre de réconciliation entre les groupes ethniques de la Centrafrique depuis les violences ont fragilisé le pays depuis 2012.

Guy Valère