Le comportement de certains centrafricains lors des funérailles pousse à une réflexion voire un rappel à l‘ordre pour un meilleur encadrement vis-à-vis des mœurs et traditions qu’ils piétinent lors des obsèques de leurs proches.

Toutefois, si une place mortuaire est un lieu d’assistance à un ami ou de partage de douleurs avec une famille qui a perdu l’un de leurs, bizarrement de nos jours, l’on assiste à des comportements qui laissent à désirer. Au lieu de pleurer le ou la défunt(e), les gens prennent tout leur temps pour afficher des comportements indignes.

D’autres s’habillent d’une manière dévergondée pour se rendre à des places mortuaires tout en consommant une bonne quantité de la bière comme si les funérailles sont devenues des lieux de kermesse. A cette occasion, l’être humain peut réfléchir sur son avenir, malheureusement, c’est devenu maintenant le lieu de tous les désordres qu’on retrouve dans ce monde en perdition.

Le phénomène des soi-disant « saints quartiers » se répand et ceux-ci deviennent des acteurs de désordre dans les places mortuaires. C’est mieux de venir partager des moments douloureux et non d’ajouter des douleurs aux familles éprouvées.

Un nombre important de centrafricains considèrent particulièrement la place mortuaire comme étant un lieu de spectacle. En plus, ils viennent souvent profiter de ce moment pour voler. Ajouter à cela, les uniformes sont les premières choses sur lesquelles on réfléchit, au lieu de penser aux contributions pour aider cette famille.

 Pire encore, les membres de cette famille pensent que c’est une occasion pour eux de se tailler des moments de concurrence. Ils étaient où quand la personne souffrait ? Ils attendent à ce que la personne décède pour qu’ils viennent exhiber ces spectacles insolites. A une certaine période de l’histoire du pays, lorsqu’une personne est décédée, on l’enterre le lendemain et quelques semaines après, chacun rentre chez lui. Maintenant, le monde évolue avec le phénomène de la morgue dans l’optique de conserver le corps jusqu’à ce que les parents qui sont à l’extérieur ou dans l’arrière-pays arrivent avant qu’on organise l’inhumation, causant des frais supplémentaires aux familles éprouvées. C’est aussi le moment où les gens cherchent à réfléchir ce que les beaux-parents viennent manger, puisqu’ils sont les premières sources de financement des funérailles.

Il faudra noter que cette attitude n’est pas bonne. Il faut réfléchir sur la vie de la famille centrafricaine. Une fois qu’une personne est éprouvée, le mieux c’est de  partager ce moment de douleur avec elle. Selon les traditions que nos ancêtres nous ont léguées, la mort est sacrée et il faut un moindre respect pour sa mémoire. Il est temps que l’on se ressaisisse et revenir à nos anciennes habitudes en respectant la mémoire des personnes disparues.

Dorcas Bangui Yabanga