Plusieurs voix se sont levées lors des différents fora et dialogues entre les filles et fils de ce pays pour dénoncer la gabegie, le népotisme et la mauvaise gouvernance qui sont là quelques maux qui empêchent la RCA de s’épanouir depuis son indépendance à ce jour.

Riche en sous-sol, la République centrafricaine dispose d’immenses potentialités en matière minérale non exploitée où exploitée de manière rudimentaire et archaïque.

Malgré tous ces atouts, le pays vit grâce aux appuis de la communauté internationale, de la Banque mondiale et FMI.

Lors du dialogue national de 2015, les parties prenantes à cette rencontre sont tombés d’accord que la mauvaise gouvernance est à l’origine des multiples crises qui ont secoué le pays.

Pour y pallier, les participants ont souhaité la mise en place d’un organe pouvant lutter contre cette mauvaise pratique. C’est la genèse de la Haute autorité chargée de la bonne gouvernance (HABG), une institution de la République qui est limitée dans ses activités.

Quelles leçons nous avons tirées de la mauvaise gestion des gouvernements passés?

Comme les précédents gouvernements ont mal géré le pays, doit-on encourager ceux qui gèrent actuellement à continuer de voler, brader les richesses du pays et tuer sans rien dire ?

Quelle est la différence entre ceux d’aujourd’hui et d’hier ? 

Doit-on continué à les soutenir,  même quand ils font mal au mépris du bien-être de la population ?

Difficile de donner une réponse exacte à ces multiples problématiques.

Aujourd’hui, les autorités actuelles trouvent comme plateau d’excuse à leurs mauvaises gestions, l’accusation de leurs prédécesseurs.

Même si le gouvernement actuel tente de remettre le pendule à zéro en créant une cellule de lutte contre la corruption, cette pratique est loin de voir le bout du tunnel.

S’il faut le rappeler, la population de la préfecture de la Vakaga avait soutenu les raisons de la coalition Seleka qui a renversé le régime de Bozizé, comme quoi cette préfecture a été abandonnée par les différents régimes qui se succèdent à la tête de ce pays et ont aussi dénoncé la gestion chaotique de ces différents régimes. Mais comme dit un adage « la critique est aisée mais l’art est difficile », ceux-ci ont semé un véritable chaos dont les séquelles demeurent encore aujourd’hui et les gens ne tirent pas véritablement les conséquences de la mauvaise gouvernance.

Christian Steve SINGA