Pour préserver la nature et assurer une meilleure vie aux peuples autochtones, l’Observatoire de Gestion des Ressources Naturelle et de l’Environnement (OGRNE) qui est une organisation de la société civile a organisé le 10 décembre un atelier de sensibilisation à l’intention des journalistes et leaders jeunes centrafricains. Une manière d’amener ces derniers à s’intéresser sur les sujets portant sur l’environnement et les problématiques de changement climatique qui semble être très préoccupante.

A en croire le coordonnateur de ladite organisation Laurent Yangueta, les jeunes et les journalistes centrafricains ne dégagent pas assez d’intérêts sur les sujets portant sur l’environnement d’où la nécessité de les sensibiliser afin de les amener à débattre de ces sujets, afin d’envisager des solutions et les innovations liées à l’impact des activités humaines sur les forêts tropicales et le lien avec le changement climatique.
« Nous voulons que nos jeunes et les journalistes soient suffisamment sensibilisés contre la déforestation afin qu’à leur tour, ils informent la population », a mentionné le coordonnateur de l’ORGNE.

Entre-temps, le reportage d’une journaliste du Cameroun Pulitzer Centre sur « l’impact de la déforestation sur les peuples autochtones du Congo Cameroun et Centrafrique », a été le déclic de cette activité de sensibilisation. Car ce reportage relate la vie des peuples autochtones qui ne vivent que des merveilles de la forêt. Ceux-ci consacrent toute leur vie et leur culture à la nature c’est à dire la forêt. Mais la déforestation menace leur mode de vie.

Vu l’importance de ces forêts du bassin du Congo qui s’étendent sur une grande superficie, et la déforestation qui affecte une grande partie, il s’avère important de s’intéresser à de telles problématiques pour mieux envisager des mesures préventives.
Dans sa présentation, le journaliste Fridolin Ngoulou, directeur de l’Oubangui Médias et Coordonnateur de l’organisation Médias Démocratie et Développement Durable (M3D) a donné cinq axes pouvant aider les journalistes à parler du climat.
Les médias doivent éviter de dramatiser juste les conséquences du changement climatique.
Il est certes vrai que les gens demandent beaucoup d’information sur le changement climatique, il faut traiter aussi des sujets liés aux causes et comment la communauté peut s’impliquer dans la lutte. La problématique n’est pas seulement l’affaire du gouvernement.

Considérer qu’une histoire liée au changement climatique va au-delà du climat
Pour sortir du catastrophisme et susciter l’engagement des lecteurs et des experts scientifiques, il faut réaliser que le changement climatique n’est pas qu’« une histoire », mais un contexte dans lequel tant d’autres histoires vont se dérouler. C’est pourquoi, il faut parler des conséquences sur la vie des gens. Traiter comment le changement climatique a rendu vulnérable une personne ou une communauté comme le peuple autochtone AKA ou BAKA de la Centrafrique.
S’intéresser aux avancées scientifiques sur le climat

Nous sommes sans ignorer que la science s’intéresse de jour en jour aux problématiques liées au changement climatique. Les médias doivent s’intéresser aussi aux grands débats scientifiques pour éclairer les communautés.

Ouvrir un débats franc entre les décideurs et les communautés

Il est difficile ici en Centrafrique de mener des débats contradictoires entre les gouvernants et les gouvernés. C’est un manque à gagner pour susciter l’engagement de tous dans cette lutte planétaire. Il faut un débat, il faut plus de reportages…

Adopter un comportement responsable

Privilégier les transports moins polluants. …réduire ses déchets, réutiliser les objets et les recycler. …lutter contre la pollution numérique. …réduire sa consommation d’électricité et s’impliquer en tant que acteur dans ce combat.

En effet, la RCA dispose d’un massif forestier de 28 300 000 ha de forêts dont 5,4 millions ha de forêt dense humide, ce qui constitue un véritable trésor du puits de séquestration de carbone, mais aussi un habitat d’une grande variété d’espèces forestières, fauniques, halieutiques et génétiques.

Ce massif joue un rôle économique, social et environnemental très important. Il représente l’un des leviers de l’économie centrafricaine et le deuxième pourvoyeur d’emploi après l’État. Son rôle socioculturel est éclatant. La forêt constitue un cadre de vie et une source de sécurité alimentaire d’une grande frange de sa population qui en dépend directement pour ses moyens de subsistance. Enfin, la forêt centrafricaine, sur le plan environnemental offre de nombreux services éco systémiques.

Belvia Espérance Refeïbona