La journée de 3 mai, marquant la commémoration de la journée internationale de la liberté de la presse a été observée par les professionnels des médias sur fond de crise de confiance. Les médias ont boudé suite à une fausse promesse du gouvernement visant à verser les subventions aux médias nationaux.

En effet, depuis 3 ans, le gouvernement n’a pas versé les subventions aux médias. Pourtant chaque année, la subvention est inscrite dans les lignes budgétaires et votée dans ka loi des finances. L’Etat doit octroyer au moins 25 millions de FCFA aux médias centrafricains mais, les ayant droit n’ont pas bénéficié de cet appui de l’Etat à la presse.

Le ministre de la Communication Gislain Serge Djorie, est passé à l’ouverture des activités commémoratives du 3 mai 2022 au stade 20.000 places pour passer moins de 10 minutes. Pour des raisons dites  « des obligations gouvernementales », celui-ci a juste passé son discours d’ouvertures avant de se retirer aussitôt de la salle. Il a fait mention de l’origine de cette journée, des actions menées par son ministère au profit de la presse publique avant d’annoncer que les subventions seront versées dans les jours qui suivent.

Déjà il y a quelques semaines, le Groupement de la Presse Ecrites et Privées de la Centrafrique avait saisi le chef de l’Etat qui, lors d’un conseil des ministres a instruit à la version de la subvention à la presse avant la journée de 3 mai. Force est de constater que cela n’a pas été fait et les journalistes ont failli boycotter cette commémoration.  Ils se sont retenus parce que c’est une association qui s’est donné la peine d’organiser cette commémoration et non le gouvernement.

Une délégation est constituée pour rencontrer le gouvernement à ce sujet.

Blaise Nimaga