Le Président de la République, Professeur Faustin Archange Touadera et une forte délégation dont le Ministre de l’environnement, Thierry Kamach participent à la Conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques 2022 (COP 27) à Charm El Cheikh.

Comme ses pairs, le Président a délivré un discours dans lequel il a déploré que « les crises climatiques exceptionnelles de ces dernières années ont eu des effets dévastateurs de grande portée sur la survie de l’humanité, sur l’économie et le social, sur la viabilité de l’environnement, sur la gouvernance, sur la paix et la sécurité mondiales ».

Touadera n’est pas passé par quatre chemins pour taxer « les pays riches » d’être de « grands pollueurs » qui « sont les principaux auteurs de cette mise en danger de l’humanité ». Il a appelé les pays riches qui sont les grands pollueurs à « aider les pays pauvres à appliquer leurs plans d’Actions Nationales de réduction à caractère volontaire » car, « l’Afrique dont la contribution aux émissions des gaz à effet de serre est négligeable, car inférieure à 4%, ne doit pas continuer à payer pour des crimes qu’elle n’a pas commis ».

S’agissant de la République Centrafricaine, le Président Touadera a regretté que « la promesse de Glasgow de 1,5 milliards de Dollars américains destinée aux pays du Bassin du Congo n’a pas été équitablement répartie afin de permettre à chaque pays de créer les conditions de résilience climatique et favoriser un développement sobre en carbone ».

Ensuite, il a martelé que « nous exigeons la réalisation immédiate des promesses faites par les pays développés, les organisations internationales et les secteurs privés de mobiliser 100 milliards de Dollars américains par an, afin de répondre aux besoins prioritaires des pays en développement ».

Pour clore son discours, le N°1 Centrafricain a réclamé « la prise en compte de la situation particulière de l’Afrique dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques ».

Selon lui, « c’est la condition sine qua non pour atteindre la neutralité carbone en 2050, enrayer l’érosion de la biodiversité et sauver notre planète qui s’effondre ».

En marge de cette Cop 27, le Chef d’Etat aura également des réunions bilatérales avec ses homologues et des personnalités représentants des organisations régionales et internationales. Cette conférence durera deux semaines pour terminer le 18 novembre. Elle réunira, à travers ses différentes séquences, plus de 40.000 participants entre délégations officielles, agences des Nations-Unies, institutions financières et ONG.

Junior Max Endjigbongo