Le 12 octobre 1997, l’illustre chanteur et guitariste centrafricain décéda après une longue carrière musicale.

Appelé Prince Mayos par ses fans, Prospère Mayélé est le pionnier des chefs d’orchestre centrafricain. Le blog beafrikatimo.over a rapporté que le concert de l’African Jazz et Joseph Kabassélé en 1954 à Bangui a été l’élément déclencheur de la carrière de Prospère Mayélé. Venu pour inaugurer le dancing Rex, l’African Jazz a fait le déplacement de Bangui sans son guitariste rythmique. Prosper Mayélé est alors sollicité pour combler le vide. Son doigté séduit l’African Jazz qui a décidé de l’enrôler. Mais « il décline l’offre du fait que le jeune projette de fonder son groupe », lit-on sur le même site.

Une année après, il fonda son propre orchestre en 1955 nommé Tropical Jazz. « Jazz » en mémoire d’African Jazz. Le beau cadre du dancing Rex, au quartier Km5 devint ainsi, un lieu tenu par Prosper Mayélé et Tropical Jazz qui animèrent les nuits chaudes de Bangui entre 1955 à 1959.

Comme l’indépendance venait à grand pas, Prince Mayos changea le nom du groupe : Tropical Jazz devint Centrafrican Band vers 1959. L’orchestre déménagea pour produire au dancing Mbi Yé à Lakouanga en 1960.

Centrafrican Band devint en 1963 Vibro Mayos « avec l’arrivée du chanteur saxophoniste Rodolphe Békpa ». Les chanteurs centrafricains comme Oumar, Raymond Péndali, Alpha, Lima Rosi, Ngoma et Daniel Mavounda apportèrent une dose à l’orchestre ajouté à l’exprérience de Prince Mayos. A Mbi Yé et sur Radio Centrafrique, les titres tels que : « Mariage ti nzè oussè », « Dounia », « Mogbi » furent très prisés.

Le défunt était un fanatique du club de foot, Tempête Mocaf. Son dernier titre  « Wo ti mo bè mo » chanté dans sa langue nationale sonnera toujours dans nos oreilles.

En rendant hommage à ce pionnier pour le vingtième anniversaire de sa mort, son fils, Gérard Jean-claude Mayélé a déclaré : « il est et restera pour la plupart de nos compatriotes, l’icone de la musique en République Centrafricaine ».

Et on répète après lui, papa ! Wo ti mo bè mo !

Junior Max Endjigbongo